Dans la Grande Région, Christian Bau, c’est un peu le «chef des chefs», comme Laurent Garnier est le «DJ des DJ». C’est aussi le chef triplement étoilé le plus proche du Grand-Duché, officiant du haut du complexe allemand Schloss Berg, à quelques kilomètres à peine de Remich... Enfin, c’est toujours – et assez bizarrement – une adresse relativement peu échangée au Luxembourg, malgré une longévité (16 ans) et une constance indéniables et les passages sur place de véritables stars internationales de la haute gastronomie pour des dîners à 4 mains très courus...
Décrire le menu «Paris–Tokio» de Christian Bau (qui est passé par les cuisines du «Bocuse» allemand Harald Wohlfahrt) serait bien difficile... Évidemment, des produits exceptionnels et des cuissons maîtrisées à la perfection. Des associations géniales, et des condiments complètement dingues, marque récurrente du firmament gastronomique allemand qu’on avait retrouvée ...
Alors en cette veille de fêtes de Noël, faisons simple et voyons tout cela en images et quelques mots, qui devraient bien suffire à vous mettre l’eau à la bouche et la main au portefeuille puis traverser la frontière pour passer un moment inoubliable au Victor’s Fine Dining de Christian Bau.
Attentions les yeux!
Des portions généreuses mais d’une sophistication rare: l’un des atouts indéniables du menu «Paris–Tokio» du Victor’s Fine Dining by Christian Bau. Maison Moderne
Pour bien commencer lors de ce menu «Paris-Tokio», les fruits de mer sont à l’honneur avec des coquillages, comme ci-dessus, dans des portions gourmandes pour un restaurant de ce niveau, mais aussi le maquereau, le crabe, la sardine et l’anguille en tartelette….
On poursuit avec l’un des poissons les plus prisés du moment: le hamachi, une sériole japonaise, accompagné de patate douce et d’une procession assez incroyable de condiments complémentaires et savoureux. L’un des plats les plus fous du menu!
Le hamachi sublimé chez Christian Bau. Maison Moderne
Puis, le caviar fait son entrée sur scène, avec de petits gnocchis de pomme de terre maison, koji et karasumi (poutargue). Notre gros coup de cœur!
Caviar, gnocchis de pomme de terre et poutargue… Combo ultime chez Christian Bau. Maison Moderne
Les plats qui suivent restent dans la même lignée sans jamais décevoir, bien au contraire: la langoustine satay, brocoli et cœur de palmier; le bar de ligne de Bretagne, shiitake et aubergine; le homard en soupe miso; le bœuf Miyazaki, artichaut et crème de kombu rôti…
Pour finir (et avant cafés, digestifs et mignardises sucrées bien sûr): un pré-dessert très frais et très graphique autour du concombre, d’une complexité bluffante, mais aussi et surtout l’interprétation personnelle du chef de l’intemporelle forêt-noire, à tomber, tant pour les yeux qu’en bouche…
Dernier point, et non des moindres: la sommelière Nina Mann, en charge depuis 2016, est particulièrement efficace et est également certifiée pour le saké, ce qui permet de panacher les grosses quilles de vin et de saké de manière assez intéressante... Quant au prix, même si c’est évidemment un budget non négligeable, cela «reste» franchement honnête pour un 3 étoiles Michelin. En se faisant bien plaisir, compter aux alentours de 400/450€ par tête.
Victor’s Fine Dining by Christian Bau (Schloss Berg): Schloßstraße 27–29, 66706 Perl-Nennig, Allemagne, T. +49 68 66 79 118
Vous n’êtes pas encore abonné(e) à la newsletter hebdomadaire Paperjam Foodzilla?