Les ménages qui télétravaillent consomment un peu plus d’électricité. Mais les entreprises beaucoup moins. (Photo: Shutterstock)

Les ménages qui télétravaillent consomment un peu plus d’électricité. Mais les entreprises beaucoup moins. (Photo: Shutterstock)

Enovos estime que la facture d’électricité des ménages télétravaillant augmentera de 1 à 3% puisque le travail est et reste recommandé. Mais les entreprises du secteur privé devraient enregistrer une baisse de 7 à 8%, tandis que la consommation de l’industrie est assez stable.

Beaucoup de monde se pose la question: fait-il augmenter la facture d’électricité des salariés contraints de rester chez eux? estime que c’est probable, mais ne dispose pas encore de données consolidées pour chiffrer précisément cette hausse. «Les compteurs sont relevés et les données exploitées une fois par an», explique , head of energy sales. Tandis qu’Enovos ne donne pas de chiffres sur le déploiement des compteurs intelligents dans le pays, qui devraient permettre une collecte plus aisée des consommations.

Néanmoins, on estime que la hausse sera marginale, comprise entre +1% à +3%.

À l’inverse, les entreprises de services verront leur consommation baisser. «Si l’on regarde les chiffres de Leo, le fournisseur de la Ville de Luxembourg, une ville de services avec de nombreux bureaux, on constate une baisse de la consommation en mars et en avril, puis une reprise qui n’a pas permis de renouer avec les niveaux d’avant-crise. Depuis, on est sur une baisse moyenne de -7% à -8%.» Ce qui semble logique, le télétravail étant fortement recommandé et de nombreux frontaliers l’ayant mis en pratique depuis des mois.

Pour ce qui est de l’industrie, Claude Simon relève un recul depuis le début de l’année. «En mars, les usines ne tournaient plus. Mais, dans l’ensemble, la variation n’est pas si énorme», poursuit-il. La reprise de l’activité de la fin du printemps a permis un rattrapage. Si l’on observe secteur d’activité par secteur d’activité, des disparités se font jour: «Certains sont plus haut, certains sont plus bas.» C’est notamment le cas pour la grande industrie «qui tourne toujours». À l’inverse de l’Horesca.

Carburants: une baisse des ventes estimée à 23%

Pas de quoi cependant inverser une tendance générale de baisse de la consommation électrique. Avec le premier confinement, cette baisse a atteint 20% en volume sur le mois de mars. En avril, la consommation est timidement repartie à la hausse. Octobre et novembre sont traditionnellement des mois de forte consommation à cause de la météo et de la durée de la journée, mais le retard pris ne sera pas rattrapé pour Claude Simon.

Même son de cloche du côté du (GPL), qui constate depuis le début de l’année un recul des ventes générales des carburants. Un recul lié aux restrictions de déplacement. Pour le seul secteur automobile, depuis le début de l’année, la baisse des ventes est estimée à 23% et devrait atteindre 25% pour toute l’année 2020. Des données brutes qui n’ont pas encore été suffisamment affinées pour faire la part des choses entre l’impact de la pandémie, de la gratuité des transports ou encore la répartition de la consommation des résidents et celle des frontaliers.