Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a (re)présenté la campagne.    (Photo: MA)

Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a (re)présenté la campagne.    (Photo: MA)

Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, et Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, ont présenté ce mardi la nouvelle campagne de sensibilisation contre les déchets sauvages.

«En tant que ministre en charge du bien-être animal, je rappelle qu’à chaque fois qu’un déchet est jeté dans la nature, il risque d’être ingéré par les animaux et le bétail en particulier. Cette année, le problème est d’autant plus aigu pour les agriculteurs que la crise dCovid-19 a engendré l’engouement pour les randonnées nature, et l’abandon de déchets le long des chemins et zones de pâturage. Je salue et soutiens donc l’engagement du Service Jeunesse de la Centrale paysanne luxembourgeoise et de l’Ëmweltberodung Lëtzebuerg asbl. Ensemble avec le secteur, nous avons uni nos forces pour sensibiliser l’opinion publique et combattre ce fléau!» 

En quelques mots,  (LSAP), ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a planté le décor. Et présenté dans les grandes lignes la campagne de sensibilisation contre les déchets sauvages (également appelés «littering») qui a été relancée ce mardi.

« Un impact sur l ’ environnement direct et grave»

Il était, pour l’occasion, accompagné de  (déi Gréng), ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable. Cette dernière étant évidemment sur la même ligne: «Jeter des mégots, des emballages ou du chewing-gum dans la nature nest pas une peccadille. Limpact sur lenvironnement est direct et grave.»

Chaque année, des tonnes de déchets sont éliminées le long des routes et des sentiers pédestres. Les mégots de cigarettes, les emballages vides – tels que canettes, bouteilles en plastique, emballages de fast-food –, et les chewing-gums comptent parmi les articles les plus abandonnés ou jetés.

La dernière étude réalisée au Luxembourg sur ce phénomène du littering date de 2015 elle sera, au passage, renouvelée fin 2021/mi 2022 –, mais ses chiffres donnent toujours le tournis: on collectait ainsi en moyenne 216kg de déchets par kilomètre le long des autoroutes et 103kg le long des routes nationales. Et ce pour un coût d’environ 1,2 million d’euros par an pour le nettoyage le long de ces voies. 

Un danger mortel et de fortes amendes

Certains de ces déchets jetés peuvent présenter un danger important de blessure ou d’infection pour les animaux de pâturage. Tous les ans, chaque agriculteur regrette ainsi la perte d’animaux disparus de cette façon. L’ingurgitation d’éléments en plastique ou d’objets en métal par le bétail peut, en effet, entraîner des complications gastro-intestinales sévères et provoquer, dans le pire des cas, donc, la mort de l’animal. Chez les bovins, les morceaux en plastique peuvent s’accumuler dans la panse et provoquer des inflammations locales, voire même le refus de se nourrir. Les bouts de métal peuvent, eux, fendre les tubes digestifs, et, au pire, perforer les poumons, voire le péricarde du cœur…

Et si le bien-être animal ne vous touche pas, sachez encore que l’action de jeter ou d’abandonner un déchet (mégots, chewing-gum, emballages vides) dans la nature est illégale et peut donner lieu à un avertissement taxé de 145 euros pour un mégot de cigarette jeté sur le trottoir, par exemple, ou de 250 euros pour l’élimination de déchets dans un cours d’eau