Un restaurant au nom danois et un concept Izakaya (le bar à tapas japonais) qui propose des plats aux accents asiatiques et où on peut boire du kombucha venu d’une fermenterie installée dans les Alpes… Le Tak a déboulé dans le paysage gastronomique d’Arlon avec l’effet qu’aurait eu un ovni se posant devant Westminster Abbey au moment des funérailles de la Reine Elizabeth: un mélange d’incrédulité mais aussi de curiosité.

Petit comptoir aux grandes ambitions, le Tak ne passe pas inaperçu à Arlon… (Photo: Maison Moderne)
Bon, remettons les choses dans l’ordre. Installé rue Paul Reuter à Arlon, le resto s’appelle Tak, ce qui signifie «merci» en danois. Un clin d’œil du jeune patron et chef Simon Neyens à son passage dans les cuisines du Noma à Copenhague, excusez du peu… Il a ensuite pas mal circulé en Asie et a adoré l’Izakaya japonais, où on mange à plusieurs, en se partageant les plats sans chichis inutiles, soit au comptoir qui donne sur la cuisine ouverte (on ne sait pas réserver, donc il faut compter sur la chance), soit à table (et là, mieux vaut réserver).
La carte décline une dizaine de plats qui évoluent au fil des saisons et du marché, reflets d’une grande sensibilité à la cuisine asiatique, principalement de Thaïlande et de Corée. Que l’on soit seul, à deux ou à huit, on commande au fil du temps, de son appétit et de ses envies. Notre conseil? Y aller à trois et s’offrir une verticale complète de la carte. De quoi avoir le vertige mais sans indigestion.

Petit comptoir aux grandes ambitions, le Tak ne passe pas inaperçu à Arlon… (Photo: DR)
Après la polenta croustillante servie avec un condiment de tomates rôties et mangues, filez sur le ceviche crevettes sauvages. Le «leche del tigre» et la coriandre amènent un «peps» incroyable à l’avocat. Le risque d’un tel plat est un déséquilibre des saveurs. On vous rassure: Simon Neyens est un incroyable funambule. Une magnifique salade de mangue thaï peut suivre, avant de monter un tantinet en puissance avec le curry (cajou masala) d’agneau et peshwari naan, le poulet frit coréen (gochujang, gingembre et ail), avant de retomber sur un incroyable bao de poitrine de porc laquée et sa mayonnaise au coriandre.
Les veggies apprécieront que le porc puisse être remplace par de l’aubergine fondante. Le muhammara, chèvre basilic thaï et les brochettes satay vous aident à arriver vers le feu d’artifice final: le poulet frit miel parmesan. Là aussi le mariage entre le miel et le parmesan de 24 mois est sublime. Faute avouée à moitié pardonnée: on en a pris deux fois!

Dans l’assiette, chez Tak, ça fait bao, bao bao bao baoooo… (t’as la réf’?) (Photo: Maison Moderne)
Des bières locales et de qualité vous seront conseillées en toute décontraction par l’équipe au service. Mais la petite sélection de vin vous offrira d’autres options, tout comme le kombucha, la boisson hyper-tendance du moment, venu tout droit des Champs Marmo, ouverts dans les Alpes par Christophe Gillard, ancien patron de Mi Orge Mi Houblon.
Avec des plats dont les prix gravitent autour des 10€ , l’addition restera de velours. Bref, si vous voulez comme nous vous prendre une bonne baffe on vous conseille le Tak. Et on vous recommande vivement de réserver via son site internet car la cuisine est ouverte les seuls mardi et mercredi (de 19h à minuit), jeudi et vendredi (de 19h à 1h).
Tak: 39, rue Paul Reuter, à Arlon (mais la rumeur dit que ça va bouger pour plus grand dans pas trop longtemps…)
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