Depuis son ouverture au printemps, le nom de Polette a su se faire une petite réputation, bien au-delà du faubourg thionvillois sur lequel on peut s’y attabler. Tout d’abord, il y a ce nom vintage à la française qui lui va si bien, mais aussi celui de son chef-patron, Sébastien Schilt, passé par plusieurs cuisines de renom au Luxembourg. Il y a aussi une identité graphique forte et réussie, bien relayée sur les réseaux sociaux de l’établissement. De quoi en faire une adresse déjà «branchée» avant même d’y avoir mis les pieds. Et puis, chez Polette, il y a – en gros – 25 couverts, donc il vaut mieux prévoir et réserver.
Polette, c’est un joli nom, mais aussi une identité graphique très reconnaissable, entre vintage et contemporain… (Photo: Maison Moderne)
En ce vendredi soir, l’endroit se remplit vite d’une petite foule de gourmets, qu’ils soient en couple, en famille ou entre potes. L’endroit n’est pas bien grand, ça discutaille avec entrain et avec le chef, qui joue volontiers le jeu. Monsieur se sent bien chez lui, et ça se voit. On démarre avec quelques cochonailles bien trouvées, accompagnées d’un petit blanc du coin, un Auxerrois 2020 du domaine du Stromberg de Petite-Hettange (29€). Tout bien.
Pour l’entrée, on puise dans les quelques options franchement alléchantes: une pissaladière, sardines, thym sauvage et févettes qui envoie directement du lourd. C’est super bon, c’est bien présenté, c’est tout à fait dans les tendances du moment... On en prendrait presque une seconde... Surtout à 9€!
Pissaladière géniale, sardines, thym sauvage et févettes, en entrée chez Polette. (Photo: Maison Moderne)
Mais il faut bien tester un peu le reste. Du coup, c’est parti pour une viande et un poisson (oui, on est deux). Tout d’abord, un «Maigre sauvage breton/céleri/croutons pistache/vinaigrette beurre noisette» (25€) joliment présenté et gourmand. Jeu de textures intéressant, cuisson du poisson nickel. Micro-bémol pour le céleri parfois un tantinet trop présent, mais rien de bien grave. À ses côtés, coup de cœur pour la bavette de bœuf local, échalotes et asperges grillées, arancini de maïs (25€). Super sauce, super viande; un plat simple, mais bien cuisiné et bourré de saveurs.
Après tout ça, on fait l’impasse sur le fromage de saison au lait cru (9€) pour tenter une combinaison de sorbets artisanaux rhum Don Papa/orange sanguine du meilleur effet (5€ les deux boules et non, pas de blagues svp, merci bien). Mais on aurait tout aussi bien pu se laisser tenter par un dessert cerise/rhubarbe ou framboises/pastèque/sabayon mojito (8€).
Les sorbets canon de Polette sont fournis par un ami artisan du chef Sébastien Schilt. (Photo: Maison Moderne)
En bref, on y était franchement bien, chez Polette. Ça vaut bien le détour et on y retournera très bientôt. D’autant plus que la carte change souvent et qu’il y a une jolie terrasse en bois depuis notre passage.
Polette: 28, avenue Clémenceau, Thionville (FR), T. +33 9 54 97 94 13
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