Annoncée depuis plusieurs semaines, la tripartite «énergie» démarrera ce dimanche 18 septembre, et les réunions bilatérales de concertation avec les syndicats et le patronat ont repris ce mercredi 14 septembre, dans l’après-midi. Si le Premier ministre (DP) et avait demandé de la discrétion aux autres parties, la présidente de l’OGBL, , s’est néanmoins exprimée au micro de nos confrères de RTL.
«Un non-paiement de la tranche suivante de l’index est exclu pour nous», a-t-elle affirmé. «Nous sommes dans une crise du pouvoir d’achat et la situation est très tendue pour la population.» Pour la présidente de l’OGBL, le pays ne serait pas en crise économique, ni en récession. «L’emploi est élevé, le chômage est faible et il n’y a presque pas de faillites», insiste Nora Back, selon qui le gouvernement ferait du chantage. «Et les grandes entreprises réalisent encore un bon chiffre d’affaires, par exemple dans les secteurs bancaire et pétrolier. Les entreprises pourraient donc voter une tranche indiciaire. Bien sûr, il y a des gagnants et des perdants de la crise, mais ce sont surtout les petites et moyennes entreprises qui ressentent les prix élevés de l’énergie et des denrées alimentaires.»
Des mesures attendues
Nora Back a toutefois reconnu que le maintien de l’index seul ne suffirait pas à régler tous les problèmes: «Cela ne ferait qu’absorber la perte de pouvoir d’achat. Mais les populations en particulier ont besoin d’aide maintenant et c’est pourquoi l’OGBL continue de se battre pour le maintien de l’index.» Elle cite également l’idée émise lundi par le député (Piratepartei) pour que soit instaurée pour cet hiver une prime à l’énergie. Cette dernière serait plafonnée à quatre fois le salaire minimum et serait d’au moins 150 euros par mois. Une «bonne piste», selon elle.
Reste que les mesures annoncées après la tripartite devront être assez lisibles par la population, avec des annonces claires, comme une prime mensuelle par exemple. Un décryptage de la Fondation Idea, publié en avril dernier, expliquait notamment que depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février, le coût pondéré de l’énergie pour un ménage «moyen» a connu une augmentation de l’ordre de 40%.