Les négociations pour le renouvellement de la convention collective continuent de patiner chez Coca-Cola au Luxembourg. L’OGBL annonce un piquet de protestation, ce jeudi 12 octobre, à partir de 9h30.
Les discussions avaient démarré en novembre 2022. Près d’un an plus tard, «la direction ne cesse de bloquer les discussions», dénonce le syndicat dans un communiqué de presse. L’Office national de conciliation (ONC) a déjà été saisi, en juin.
Depuis, quelques pas ont été faits d’un côté comme de l’autre, d’après la secrétaire centrale adjointe à l’OGBL, Pauline Meiresonne. La convention collective porte sur deux ans. Le syndicat réclamait, à l’origine, des augmentations de salaire en 2023 et en 2024. Alors que la direction proposait une prime «très modeste», de 200 euros brut par salarié.
Pour une augmentation de 2,5% des salaires en 2024
Finalement, la direction accepte une augmentation de salaire de 0,9% en 2024 et, en attendant, une prime de 650 euros en 2023. Un modèle (prime en 2023, puis augmentation en 2024), que l’OGBL se dit prêt à accepter, à condition que l’augmentation de salaire soit portée à 2,5%. Ce que refuse la direction. L’OGBL demande en outre de revaloriser certaines primes liées à la salissure et aux permanences.
«La dernière convention collective avait été signée pendant la période Covid. L’augmentation de salaire était de 1,8%. La direction propose la moitié aujourd’hui, alors qu’on était dans une période plus incertaine en 2020», commente Pauline Meiresonne.
Le piquet de protestation est organisé, symboliquement, à la veille de la prochaine réunion avec la direction, prévue vendredi 13 octobre. Ensuite, la prochaine réunion avec l’ONC doit avoir lieu le 18 octobre.
Le centre de distribution de Coca Cola emploie environ 70 salariés au Luxembourg, selon l’OGBL. Ses comptes annuels font état d’un chiffre d’affaires de 67,9 millions d’euros en 2022, contre 64,6 millions en 2021. Dans le même temps, son bénéfice a grimpé de 11,4 à 276,6 millions d’euros.
En 2020, le chiffre d’affaires s’élevait à 54,5 millions d’euros, pour une perte de 824.832 euros.
Contactée, la direction indique qu’elle «s'engage à poursuivre ces discussions de manière constructive. Nous ne rentrerons pas dans le détail des négociations par respect pour la procédure et le dialogue social.»