«Un lycée n’est pas une entreprise dont l’objectif est de viser la meilleure productivité possible», souligne le syndicat. (Photo: Nader Ghavami/Maison Moderne)

«Un lycée n’est pas une entreprise dont l’objectif est de viser la meilleure productivité possible», souligne le syndicat. (Photo: Nader Ghavami/Maison Moderne)

Le syndicat OGBL s’oppose, comme la Chambre des fonctionnaires et employés publics, à la nomination de directeurs de lycées techniques venant du secteur privé.

La Chambre des fonctionnaires et employés publics contre deux projets de loi visant à ouvrir l’horizon de recrutement des cadres des lycées spécialisés et de certains services de l’État comme le CTIE.

L’OGBL lui a emboîté le pas dans un communiqué publié mardi. «Le SEW/OGBL est tout à fait conscient du fait que le rôle des directeurs et directeurs adjoints a fortement évolué au cours des dernières décennies et qu’aujourd’hui, un directeur, respectivement un directeur adjoint, nécessite tout autant des compétences pédagogiques que managériales», admet-il.

«Mais un lycée n’est pas une entreprise dont l’objectif est de viser la meilleure productivité possible et dont les enseignants ne sont que des moyens, mais une institution au service des jeunes générations, de leur instruction et de leur éducation et on ne peut pas gérer un établissement scolaire comme une entreprise, tout simplement parce que leur public, leurs champs d’intervention et surtout leur finalité diffèrent radicalement.»

Une ouverture pour développer des synergies

Mettant en avant les exigences de «savoir-faire pédagogique» et de «connaissance des spécificités et particularités du système scolaire luxembourgeois jusque dans ses moindres détails», le syndicat de l’enseignement maintient son attachement à des directeurs de lycées issus de la fonction publique et de l’enseignement.

Il se montre toutefois ouvert à «développer des synergies fortes avec le monde professionnel et propose d’élargir la cellule de développement scolaire du lycée au-delà des membres de la direction et du personnel enseignant et socio-éducatif en y intégrant des représentants du monde professionnel».

Le syndicat déplore enfin «une nouvelle tentative de dévalorisation de la carrière de l’enseignant qu’il ne peut accepter», après la publication par le ministère de l’Éducation nationale d’un appel pour le recrutement de professeurs d’enseignement technique en informatique de niveau bachelor dans la carrière A2, alors qu’un niveau master était auparavant requis.