Après un marathon diplomatique qui a commencé avec un sommet extraordinaire de l’Otan, puis du G7, et qui s’est terminé avec celui de l’Union européenne, Européens et Américains ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine.   (Photo: NATO)

Après un marathon diplomatique qui a commencé avec un sommet extraordinaire de l’Otan, puis du G7, et qui s’est terminé avec celui de l’Union européenne, Européens et Américains ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine.   (Photo: NATO)

À la sortie d’une journée diplomatique intense marquée par trois sommets internationaux de haut niveau à Bruxelles, les Occidentaux ont donné un sentiment d’union pour tout mettre en œuvre afin d’arrêter la guerre en Ukraine. 

qui a commencé avec un sommet extraordinaire de l’Otan, puis du G7, et qui s’est terminé avec celui de l’Union européenne, Européens et Américains ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine. Les livraisons d’armes et de munitions pour résister à l’armée russe devraient donc se poursuivre sans pour autant franchir la ligne rouge consistant à intervenir en Ukraine.

Si les Occidentaux ne souhaitent pas intervenir directement en Ukraine pour mettre fin à cette guerre aux portes de l’Europe, le principal enseignement à retenir de ce marathon diplomatique est la démonstration d’unité. «L’Otan n’a jamais été aussi unie qu’aujourd’hui», a lancé le président américain, après le sommet de l’alliance atlantique et du G7. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, n’a d’ailleurs pas manqué d’appuyer un peu plus cette unité dans un tweet où elle souligne que «le partenariat entre les États-Unis et l’Europe n’a jamais été aussi fort».

Pour autant, il existe tout de même des désaccords au sein des pays occidentaux, notamment dans le domaine énergétique. Plusieurs pays européens ont demandé un embargo sur les hydrocarbures russes. Notamment la Finlande et les pays baltes. Mais l’Allemagne et l’Italie n’ont pas encore trouvé le moyen de se passer de cette énergie russe à court et moyen termes sans plonger durement leur pays et l’Europe dans une récession profonde.

Le Premier ministre luxembourgeois  (DP) a de son côté souligné l’importance de prendre des sanctions graduellement en réaction à un événement. Une façon de tempérer les ardeurs de certains qui souhaitent des sanctions plus radicales et plus rapides. Mais les Européens ne souhaitent pas non plus prendre des mesures pouvant lourdement affecter l’économie, et donc leur capacité de réaction à venir.

Autre préoccupation majeure, l’utilisation d’armes chimiques par la Russie. Le président américain Joe Biden n’a pas manqué de partager son inquiétude face au risque de voir Vladimir Poutine lancer une attaque chimique ou bactériologique. Voire de «mini-bombe» nucléaire tactique. Si tel est le cas, l’Otan, et notamment les États-Unis, a promis de nouvelles sanctions encore plus douloureuses pour la Russie, mais également pour son «complice» qu’est la Biélorussie.

Selon les autorités ukrainiennes, la Russie est accusée d’avoir utilisé des bombes au phosphore sur des civils dans la région de Louhansk.

La question de l’aide humanitaire a également été abordée. Les États-Unis ont promis d’investir 1 milliard de dollars en aide humanitaire, en plus d’ouvrir un pont aérien pour accueillir 100.000 réfugiés sur son territoire.

Sur le front en Ukraine, la situation reste la même un mois après l’offensive russe. Les forces armées de Vladimir Poutine n’ont pas gagné de terrain, mais elles continuent les bombardements sur les principales villes du pays. Notamment à Marioupol, qui est en passe d’être complètement détruite. Totalement assiégée, la ville compte encore, selon Volodymyr Zelensky, près de 100.000 civils, et la crainte d’une pénurie alimentaire est de plus en plus présente.