L’article complet est disponible

Les investisseurs en obligations ont longtemps considéré que les banques centrales étaient le principal moteur des marchés obligataires: pendant les années 2010, elles ont eu recours aux taux quasi nuls pour stimuler la croissance économique et relancer une inflation obstinément faible; pendant la crise sanitaire, elles sont intervenues en urgence pour stabiliser les marchés et les économies, et plus récemment, elles ont relevé les taux d’intérêt pour endiguer une inflation galopante. 

Ainsi, les interventions et les données prospectives des banques centrales ont été les indicateurs avancés les plus suivis par les investisseurs cherchant à anticiper l’évolution possible de la croissance économique, de l’inflation et partant, des marchés. 

Mais si l’on en croit l’analyse de Pramod Atluri, gérant de portefeuille obligataire chez Capital Group, la Réserve fédérale américaine (Fed) semble désormais jouer un rôle secondaire, avec une approche plutôt réactive que proactive: dans un contexte qu’elle juge incertain, elle basera ses décisions sur les indicateurs publiés et ajustera sa copie au fil de ses réunions mensuelles. Et puisque la croissance américaine devrait rester supérieure à 2% et que l’inflation est désormais proche de son objectif de 2%, la Fed a les moyens de se montrer plus patiente. 

Face à ce changement, Pramod Atluri s’attend à ce que les politiques budgétaires deviennent le principal facteur macroéconomique dictant l’évolution des marchés obligataires. Qu’elles portent sur les échanges commerciaux, sur l’immigration, sur la fiscalité ou encore sur la réglementation, les politiques et dépenses budgétaires auront en effet un impact déterminant sur le niveau de la croissance et de l’inflation. Pramod Atluri estime que les changements en cours en matière de politiques américaines alimenteront la volatilité des marchés obligataires, ce qui sera source à la fois de risques et d’opportunités pour les investisseurs et gérants adeptes de la gestion active. 

Dans ce contexte, nous avons identifié cinq thèmes susceptibles d’avoir un impact déterminant sur les cœurs de portefeuilles obligataires en 2025: 

1) Le contexte macroéconomique est favorable, alliant croissance saine et inflation contenue.

2) Taux d’intérêt élevés et volatils comme source d’opportunités.

3) Les obligations de qualité enregistrent de meilleurs résultats.

4) Les corrélations actions/obligations devraient renouer avec leurs niveaux historiques.

5) Des facteurs techniques devraient être favorables aux obligations.

Vous souhaitez lire l’article complet? Cliquez .