55 ans après Neil Armstrong, une astronaute américaine devrait être la première femme à poser un pied sur la Lune. Associé à cette mission historique prévue pour 2024, le Luxembourg pense déjà au pas d’après, l’installation d’une base sur l’astre céleste. (Photo: Shutterstock)

55 ans après Neil Armstrong, une astronaute américaine devrait être la première femme à poser un pied sur la Lune. Associé à cette mission historique prévue pour 2024, le Luxembourg pense déjà au pas d’après, l’installation d’une base sur l’astre céleste. (Photo: Shutterstock)

Si tout se passe bien, une astronaute américaine devrait être la première femme à marcher sur la Lune en 2024, 55 ans après Neil Armstrong. Le Luxembourg y aura contribué grâce aux accords Artemis, signés mardi avec la Nasa et six partenaires.

«L’idée d’avoir l’honneur d’être la première femme à marcher sur la Lune est presque trop grande à comprendre. Bien sûr que j’en rêve, et que j’en ai rêvé toute ma vie, mais pour l’instant, je me satisfais de savoir qu’au moins, je connaîtrai sans doute la première femme à marcher sur la Lune.»

À bord de la Station spatiale internationale, Christina Koch donne un petit coup de coude complice à Jessica Meir. Les deux quadragénaires sont les premières femmes à être sorties dans l’espace, au cours d’une mission à 100% féminine, il y a tout juste un an. Elles rêvent toutes les deux d’être la première femme à poser un pied sur la Lune, en 2024, 55 ans après Neil Armstrong.

Un an plus tard, ce mardi soir, le Luxembourg a signé des accords avec la Nasa et six autres partenaires (Australie, Canada, Italie, Japon, Émirats arabes unis et Royaume-Uni). Les accords Artemis posent une dizaine de principes, préalables à une «union en vue d’une exploration pacifique de l’espace», comme les ministres luxembourgeois de l’Économie, (LSAP), d’abord, son successeur,  (LSAP), ensuite, et le CEO de l’agence spatiale luxembourgeoise, , l’ont toujours défendu:

- l’exploration pacifique;

- la transparence;

- l’interopérabilité;

- l’assistance aux autres astronautes en cas de problèmes;

- l’immatriculation des objets spaciaux, convention que doit signer le Luxembourg;

- la publication des données scientifiques;

- la protection du patrimoine spatial;

- l’extraction et l’utilisation des ressources de l’espace conformément au traité sur l’espace extra-atmosphérique, sur lequel s’appuie toute la stratégie luxembourgeoise;

- les activités pacifiques;

- et l’élimination des débris orbitaux.

Tour à tour, ces deux derniers disent leur «plaisir» et leur «fierté» d’être parmi ces partenaires «exclusifs» de ces accords, même si d’autres pays pourront rejoindre ce mouvement, mâtiné de soft power, à tout moment. 

Tout le monde doutait sur le fait que  il y a un an et demi. Tout le monde doutait aussi avant hier sur le fait que le petit Luxembourg puisse être associé au projet de la Nasa de revenir sur la Lune dès 2024 et, surtout, de préparer une sorte de base sur l’astre céleste.

Mais le Luxembourg est toujours là, à dérouler son initiative sur l’exploitation des ressources de l’espace. Parce qu’au-delà de quelques pas féminins sur la Lune, le Grand-Duché vise l’étape d’après. Personne ne s’en cache. Après une série de discussions avec le département américain du Commerce, mises en musique par l’ambassadeur des États-Unis au Luxembourg, Randy Evans, les Américains ont fait une sorte de «pré-marché» – c’est nous qui soulignons – au Luxembourg. On peut raisonnablement imaginer qu’ils ont vu le robot d’iSpace ou les activités de Made in Space, par exemple.

Même si la Nasa passe des marchés publics dans le cadre du développement de ses missions, les sociétés luxembourgeoises qui l’intéresseront se retrouveront en première ligne puisqu’associées aux besoins de l’agence spatiale américaine. Aussi bien le ministre que le patron de l’agence spatiale luxembourgeoise pointent les activités de recherche.

Les 18 pages de ces accords, directement publiés au cours de la conférence de presse de ce mercredi, n’énoncent pas encore de projets précis, mais Marc Serres évoque quatre pistes: la prospection, la mobilité sur la Lune, la robotique et tout ce qui concerne la génération d’énergie.

«Nous nous réjouissons des échanges continus d’informations et d’expertise avec les autres partenaires fondateurs. L’ouverture au Luxembourg, d’ici la fin 2020, du centre européen d’innovation en matière de ressources spatiales, en partenariat avec l’ESA et le Luxembourg Institute of Science and Technology, renforcera encore la coopération internationale», a aussi dit M. Serres.