Le Luxembourg s’interroge sur l’opportunité d’introduire dans le pays le système Nutri-Score, qui permet d’évaluer les qualités nutritionnelles des éléments selon un système de cotation sur les étiquettes. Il fonctionne selon le principe d’une classification en cinq lettres et cinq couleurs.

Le système a été introduit en France en 2016 et a fait tache d’huile dans différents pays européens, parmi lesquels la Belgique, le Portugal et l’Espagne. Désormais, c’est l’Allemagne qui vient de recommander aux fabricants alimentaires nationaux le recours à ce système. Il sera d’application en 2020.

Tous les voisins l’adoptent

Si le Luxembourg réfléchit, lui aussi, à l’introduction de ce système, c’est que, bientôt entourés de voisins qui le pratiquent tous, les consommateurs grand-ducaux y seront forcément confrontés dans les rayons des supermarchés.

Le ministère de la Protection des consommateurs a donc décidé de consulter les parties prenantes pour connaître leur appréciation d’une éventuelle recommandation de ce système au Luxembourg.

Mais, rappelle le ministère, actuellement, la réglementation de l’Union européenne ne permet pas aux États membres de rendre un tel dispositif obligatoire. Il peut uniquement être recommandé, et son utilisation encadrée.

Aucune harmonisation n’est programmée au niveau de l’ensemble de l’Union européenne, et d’autres systèmes sont en vigueur dans certains pays, notamment dans les pays nordiques.

En mai de cette année, différentes associations européennes de consommateurs ont cependant lancé une pétition pour demander à la Commission européenne de rendre obligatoire l’usage du système Nutri-Score.