En France, la filière nucléaire (ici Cattenom) aura besoin de 15.000 personnes qualifiées chaque année. «Il faut de l’innovation, de l’automatisation, de la robotisation pour compenser ce déficit», en France et ailleurs, augure Nuketech.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

En France, la filière nucléaire (ici Cattenom) aura besoin de 15.000 personnes qualifiées chaque année. «Il faut de l’innovation, de l’automatisation, de la robotisation pour compenser ce déficit», en France et ailleurs, augure Nuketech.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Nuketech est le nom d’un fonds d’investissement belge qui voudrait consacrer 50 millions à des start-up actives dans le nucléaire. Et ainsi faire naître un écosystème.

L’accord trouvé entre le gouvernement belge et Engie pour prolonger de 10 ans les activités des réacteurs des centrales nucléaires Doel 4 et Tihange 3 est venu conforter Mathieu de Lophem, Guerric de Crombrugghe et Amaury de Hults dans leur intuition. Mettant de côté leurs carrières respectives, raconte L’Echo ce 13 janvier, ils ont donc créé Nuketech, un fonds d’investissement pour financer des strat-ups dans le domaine du nucléaire.

Ancien patron de Deliveroo en Belgique, Mathieu de Lophem est convaincu que les fonds privés peuvent non seulement aider des entreprises, mais aussi «contribuer à créer un écosystème». Le trio est certain que l’énergie nucléaire fera partie du mix énergétique du futur «car elle est décarbonnée, contrôlable et globale» dit-il encore dans L’Echo.

Une centaine de jeunes pousses identifiées

Pour le trio, le moment de l’action est venu. Alors que la France annonce avoir besoin de 15.000 personnes qualifiées dans le nucléaire par an, «il faut de l’innovation, de l’automatisation, de la robotisation pour compenser ce déficit et atteindre les ambitions de décarbonation grâce au nucléaire». Or, «on est à l’aube d’une vague d’innovation dans ce domaine. On voit le même phénomène dans le nucléaire que dans le spatial voici quelques années. Des start-ups comme Space X ou Aerospacelab sont devenus de gros acteurs», développe Guerric de Crombrugge.

La première collecte de fond est en cours, auprès de family officies ou de grands acteurs industriels. Selon L’Echo, le but est de mettre à disposition 50 millions d’euros un peu après le printemps. Une centaine de jeunes pousses européennes à potentiel auraient été identifiées par le trio, dont une dizaine en Belgique. Vu leur stade précoce de développement, les prises de participation seraient systématiquement de plusieurs centaines de milliers d’euros.