Quelles données Google traite-t-il et comment? En deux semaines, quatre cas pratiques viennent ébranler la toute-puissance du géant américain. (Photo: Shutterstock)

Quelles données Google traite-t-il et comment? En deux semaines, quatre cas pratiques viennent ébranler la toute-puissance du géant américain. (Photo: Shutterstock)

Google se retrouve sous un triple feu après sa décision de transférer les données des Britanniques aux États-Unis, la plainte du ministre de la Justice du Nouveau-Mexique pour stockage illégal de données de mineurs et l’alerte du gendarme européen de la donnée personnelle dans le dossier de Fitbit.

Après Facebook, Google. L’autre géant américain a les projecteurs braqués sur lui dans quatre affaires qui concernent les données personnelles.

Ce vendredi, le ministre de la Justice du Nouveau-Mexique a annoncé avoir ouvert une enquête sur le stockage de données personnelles de mineurs. , selon lequel les parents ont toujours dû valider cette collecte de données indispensable pour garantir le service.

 les données des Britanniques d’Irlande aux États-Unis, où elles ne seraient plus couvertes par le règlement européen sur la protection des données. Difficile de faire autrement, explique la filiale britannique du géant: en raison du Brexit, la justice britannique, par exemple, ne pourrait plus avoir accès aux données stockées en Irlande. Facebook, qui se retrouverait dans la même situation, n’avait pas commenté cette information.

Et jeudi, les autorités de contrôle (CNPD) et le Contrôleur européen de la protection des données, réunis au sein du Comité européen de la protection des données (EDPB) à Bruxelles, ont alerté sur le rachat programmé de Fitbit par Google pour 2,1 milliards de dollars.

«La poursuite de la combinaison et de l’accumulation de données personnelles sensibles concernant des personnes en Europe par une grande entreprise de technologie pourrait entraîner un niveau élevé de risque pour la vie privée et la protection des données. L’EDPB rappelle aux parties du projet de fusion leurs obligations au titre du RGPD et de procéder à une évaluation complète des exigences de protection des données et des implications de la fusion en matière de confidentialité de manière transparente. Le conseil d’administration exhorte les parties à atténuer les risques potentiels pour les droits à la vie privée et à la protection des données avant de notifier la fusion à la Commission européenne», dit le résumé de cette déclaration.

Les gendarmes européens de la donnée veilleront, lors de la notification à la Commission européenne, à ce que ces obligations soient respectées, préviennent-ils.

Le 4 février, le régulateur irlandais, où est basée la maison mère pour l’Europe, a ouvert une enquête autour de la manière dont Google utilise les données de localisation de ses utilisateurs. Le Bureau européen des unions de consommateurs avait indiqué que la manière dont Google rendait compte de ses traitements en novembre 2018, plusieurs mois après l’entrée en vigueur du RGPD, était trompeuse.

Le traitement de Google «pourrait accorder aux entreprises privées (y compris Google) le ‘pouvoir de tirer des conclusions sur notre personnalité, notre religion ou notre orientation sexuelle, qui peuvent être des traits profondément personnels’», .