En faisant l’acquisition de sa concurrente Nivaura, NowCM veut aller plus vite dans la transformation des marchés de capitaux, avec le London Stock Exchange dans le dos. (Photo: Shutterstock)

En faisant l’acquisition de sa concurrente Nivaura, NowCM veut aller plus vite dans la transformation des marchés de capitaux, avec le London Stock Exchange dans le dos. (Photo: Shutterstock)

La fintech luxembourgeoise NowCM, membre de la Lhoft et sous supervision de la CSSF, a annoncé avoir acquis la prometteuse Nivaura pour un montant non déterminé. Une autre fintech soutenue par le London Stock Exchange et MiddleGame Ventures depuis 2019.

Les résultats ne sont-ils pas arrivés assez vite? Ou n’étaient-ils pas assez qualitatifs? Toujours est-il que le London Stock Exchange Group, qui avait mené une levée de fonds de 17,5 millions de dollars en 2019 (à laquelle a participé la société de Pascal Bouvier, MiddleGame Ventures) et qui a participé à la conversion d’une obligation de 11 millions de dollars l’an dernier, ne semble pas s’être opposé à ce que la fintech Nivaura change de mains après que ses deux fondateurs ont quitté la jeune entreprise l’an dernier.

Cette pépite et sa plateforme d’automatisation de l’émission d’instruments financiers semblaient bien parties pour un «stand alone», mais ont été absorbées par NowCM, membre de la Lhoft.

Consolidation utile

«Nous pensons que l’intégration de ces actifs dans NowCM offre une clarté et une direction accrues et nous aidera à nous positionner pour accélérer l’adoption de solutions numériques et le potentiel de croissance global des marchés obligataires primaires à travers des flux de travail fragmentés dans l’UE, au Royaume-Uni et dans le monde», a commenté le CEO de NowCM, Robert Koller.

Pour faire simple, ces fintech sont aux avant-postes de la digitalisation des marchés de capitaux – obligations, actions, produits dérivés – et veulent permettre qu’en utilisant la technologie de registre distribué et la blockchain, les entreprises puissent accélérer leurs recours aux marchés de capitaux en supprimant les frictions liées aux humains et au papier. Le tout en étant strictement conformes à toutes les règles liées aux marchés financiers (Mifid II, RGPD et CMU).

C’est ce que dit le communiqué, en expliquant que la fintech restera sur sa stratégie «DLT-ready» pour soutenir l’adoption d’actifs numériques natifs – en intégrant les solutions de tokénisation via la blockchain de Nivaura –, continuera à prendre en charge la plateforme DCM Flow de la Bourse de Londres, s’engagera à rendre le General Legal Markup Language, également connu sous le nom de GLML, natif de sa propre plateforme et fournira des services d’automatisation et d’émission améliorés aux émetteurs et clients bancaires existants de Nivaura.

Une croissance résiliente grâce au numérique

«L’impératif numérique est clair et réel et de plus en plus omniprésent dans notre économie, mais ce n’est pas un objectif en soi. C’est ce lien avec la croissance économique et la possibilité d’accélérer la réalisation d’une croissance résiliente grâce aux marchés de capitaux numériques qui nous concernent tous. C’est ce qui compte et ce qui préoccupe les gens. Donc, c’est ce qui compte pour nous et ce qui nous tient à cœur», a aussi commenté le président exécutif et cofondateur de NowCM, Fredrik Creutz.

Le montant de la transaction n’a pas été révélé et la fintech n’était pas encore revenue vers nous pour en discuter plus avant. NowCM possède et exploite aussi un système multilatéral de négociation (ou multilateral trading facilities, MTF), qui est le premier et le seul marché primaire au monde, réglementé par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (France) et l’Autorité des marchés financiers (France). NowCM est également membre de Swift. Elle a récemment installé un hub de développement au Portugal.