Le ministère de la Famille a notamment demandé dans un nouveau courrier ce qu’Orpea compte faire ou a fait pour remédier aux problèmes rencontrés au sein de l’Hexagone et qui lui ont valu le livre «Les Fossoyeurs» du journaliste Victor Castanet. (Photo: Shutterstock)

Le ministère de la Famille a notamment demandé dans un nouveau courrier ce qu’Orpea compte faire ou a fait pour remédier aux problèmes rencontrés au sein de l’Hexagone et qui lui ont valu le livre «Les Fossoyeurs» du journaliste Victor Castanet. (Photo: Shutterstock)

Le dossier de la demande d’agrément du groupe français Orpea pour sa résidence pour personnes âgées à Luxembourg-Merl n’est pas encore bouclé. En commission de la famille, réunie ce vendredi 22 juillet, la ministre Corinne Cahen a expliqué avoir demandé de nouvelles informations.

Alors qu’une décision avait pu être attendue , la demande d’agrément d’Orpea pour l’ouverture d’une résidence pour personnes âgées à Luxembourg-Merl est encore en cours d’instruction par le ministère de la Famille et de l’Intégration. Après une première communication officielle de la ministre (DP) sur le sujet, , annonçant avoir demandé des informations supplémentaires, de nouvelles questions ont été posées à Orpea, comme l’a annoncé Corinne Cahen aux députés membres de la commission de la famille et de l’intégration ce vendredi 22 juillet.

«La ministre a été très transparente, elle nous a expliqué avoir reçu de nombreuses données de la part du groupe français, mais qu’elle avait renvoyé un nouveau courrier afin d’avoir de plus amples éclaircissements sur certains points, notamment en ce qui concerne les procédures qu’Orpea va mettre en place pour ne plus que des situations telles qu’il en a connu en France se reproduisent», explique la députée (LSAP), vice-présidente de la commission de la famille et de l’intégration.

La bientraitance comme «première priorité»

Le ministère a donc demandé dans son nouveau courrier ce qu’Orpea compte faire ou a fait pour remédier aux problèmes rencontrés au sein de l’Hexagone et qui lui ont valu le livre «Les Fossoyeurs» du journaliste Victor Castanet, mais également le rapport de l’IGF (Inspection générale des finances) et celui de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) de mars 2022 en France, qui accablaient tous deux le groupe.

«Au Luxembourg, nous avons des règles, des lois, et Orpea doit s’y conformer s’il veut ouvrir ses résidences dans le pays. Et si le dossier correspond à ce que le ministère demande, il n’y a pas vraiment de raison de ne pas lui accorder l’agrément», concède Simone Asselborn-Bintz. «Je ne crois pas que si Orpea ouvre au Grand-Duché, cela aura un impact négatif sur notre image, et nous serons de surcroît extrêmement vigilants quant aux conditions dans lesquelles seront traitées les personnes âgées.»

Un sentiment qu’avait déjà affiché Corinne Cahen, en juin, expliquant que sa priorité «est que la bientraitance soit assurée. On ne peut jamais avoir des garanties à 100%, on ne sait jamais ce qu’il se passe derrière la porte fermée d’une chambre d’un résident, mais je veux avoir le maximum de garanties pour prendre ma décision.»