Le traçage des contacts peut s’avérer complexe. «Quand les personnes ne savent pas qui était là, alors cela devient difficile et dangereux», explique la ministre de la Santé, Paulette Lenert. (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

Le traçage des contacts peut s’avérer complexe. «Quand les personnes ne savent pas qui était là, alors cela devient difficile et dangereux», explique la ministre de la Santé, Paulette Lenert. (Photo: SIP/Emmanuel Claude)

Les nouvelles infections, qui connaissent une recrudescence ces derniers jours, concernent des individus de 35 ans en moyenne. Et elles ont lieu principalement dans le cadre de fêtes privées, notamment lors de réunions de famille ou de barbecues.

«Nous avons eu, pendant un certain temps, de bons chiffres, mais depuis 15 jours, nous nous en éloignons, avec une augmentation des infections», a annoncé mercredi soir la ministre de la Santé, (LSAP), lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre, (DP). Le gouvernement était réuni en conseil dans la journée pour faire le point notamment sur l’évolution de la pandémie au Luxembourg.

Rien qu’entre le 22 et le 28 juin, les nouvelles infections ont connu une , avec plus de 146 cas enregistrés. Une conséquence de la , selon la ministre. «Ces dernières semaines, une augmentation par bonds a eu lieu, et une tendance se dessine, on ne peut pas l’ignorer.»

Des infections qui concernent surtout les jeunes adultes, de 35 ans en moyenne: 15,2% ont entre 25 et 29 ans, 11,3% entre 30 à 34 ans, et 10,4% entre 20 à 24 ans.

Le cercle privé en cause

Autre constat: les principaux lieux d’infection prennent place dans la sphère privée, comme le décrivait .

Des fêtes de famille et autres barbecues lors desquels les règles d’hygiène (port de masque, obligation d’être assis) ou les gestes barrières recommandés n’ont pas été respectés. Une vingtaine de nouveaux cas seraient ainsi liés à une même famille. «Là où les gestes barrières sont respectés, il n’y a pas de problèmes», explique Xavier Bettel. «Mais dans différents endroits, dans la rue, là où les gens sont compacts devant les bars, il n’y a plus aucun respect des gestes barrières.»

De nouvelles infections sont également recensées dans une grande entreprise, avec 10 cas positifs apparus au cours des quatre derniers jours. Mais un lien avec le cluster d’une fête privée n’est pas exclu. Des tests à plus large échelle sont effectués sur place.

Un traçage complexe

Des , 8 cas ont été répertoriés entre le 22 et le 28 juin. Des gens en provenance de différentes destinations. Dans le secteur scolaire, on observe , mais jusqu’à présent, seulement deux foyers limités à 2-3 personnes.

Des chiffres qui, sans être alarmants, doivent être pris en compte pour éviter que la situation ne dégénère. Mais ce qui est «le plus critique», selon Paulette Lenert, reste le traçage des contacts.

Là aussi, la sphère privée pose des difficultés, contrairement au cadre professionnel ou au milieu scolaire. Mais, «quand les personnes ne savent pas qui étaient là, alors cela devient difficile et dangereux», précise la ministre en pensant notamment aux bars ou aux soirées.

1.033 contacts tracés en une semaine

1.033 contacts ont ainsi dû être tracés lors de la semaine du 22 au 28 juin, bien davantage que la semaine précédente (334), et que celle d’avant (165). Deux cas étaient à haut risque de contamination large, dont une personne asymptomatique, un serveur, qui a nécessité le traçage de plus de 50 personnes, et une personne symptomatique qui a nécessité de tracer plus de 80 personnes.

Des moyens supplémentaires, notamment du personnel, vont être alloués à cette tâche, au vu de l’ampleur à effectuer, assure la ministre. Et de son importance, puisqu’elle représente le seul moyen de briser les chaînes d’infection et donc de garder sous contrôle l’épidémie.

Les effets de la remontée de la courbe d’infections ne se font pas sentir sur les hospitalisations pour le moment. Mais les effets sont décalés. «Il y a un effet de déphasage», rappelle Paulette Lenert. «Il est donc nécessaire d’anticiper.»