Les établissements qui proposent une offre en take-away devraient bénéficier d’une immunisation de 25% des recettes réalisées. (Photo: Nader Ghavami / archives Maison Moderne)

Les établissements qui proposent une offre en take-away devraient bénéficier d’une immunisation de 25% des recettes réalisées. (Photo: Nader Ghavami / archives Maison Moderne)

La fédération Horesca a annoncé, vendredi, avoir obtenu six avancées en matière d’indemnités financières à destination du secteur, dont les activités sont contraintes à la fermeture depuis fin novembre 2020.

Au lendemain d’une dans la capitale, la fédération Horesca a annoncé, vendredi, avoir obtenu des «améliorations substantielles» dans le régime d’aides financières en vigueur.

La fédération professionnelle s’est entretenue, jeudi, avec le ministre des Classes moyennes,  (DP), et a obtenu:

- La prolongation de l’aide coûts non couverts jusqu’en juin 2021 inclus;

- L’accès à l’aide des coûts non couverts pour les entreprises nouvellement créées (activité après le 15 mars 2020) à partir de février 2021;

- La prise en charge de 100% des coûts non couverts pour les entreprises sous fermeture administrative;

- Le rehaussement de l’aide des coûts non couverts à 100% pour les hôtels dont le chiffre d’affaires a baissé de 75% par rapport à 2019;

- L’immunisation de 25% des recettes réalisées en take-away et livraisons pour les entreprises sous fermeture administrative et actives;

- L’augmentation des plafonds pour l’aide des coûts non couverts de 50%.

Une faim de rétroactivité pour l’aide des coûts non couverts

«C’est très bien, mais ce n’est pas suffisant», réagit Fränk Rollinger, avocat de Don’t forget us asbl, qui représente 80 cafetiers et restaurateurs au Luxembourg.

L’organisation revendique une rétroactivité des jusque mars 2020, une mesure activée à compter du mois de novembre 2020 au Luxembourg.

Car, si, actuellement, les sociétés du secteur ont été relativement épargnées par les faillites, l’avocat redoute le jour de leur réouverture: il coïncidera avec le paiement de créances en matière de TVA, d’impôts et de sécurité sociale, dont le secteur est actuellement exempté.

«Les sociétés continuent à exister à ce jour, mais elles n’ont plus aucun moyen de refinancement», surenchérit Fränk Rollinger.

Vers une TVA à 3% dans l’horeca?

La fédération Horesca précise que cette rétroactivité des coûts non couverts n’a pas été retenue par le ministre Delles. Elle ajoute plaider pour une prolongation des aides jusqu’à la fin de cette année, pour une baisse de la TVA à 3%, pour une prolongation des bons d’hébergement ou l’introduction d’un nouveau bon à dépenser dans l’horeca jusqu’à la fin 2021.