L’histoire est une éternelle rencontre: l’un, Gerard Lopez, fondait Mangrove Capital Partners avec Mark Tluszcz et Hans-Jürgen Schmitz, au milieu des années 2000, pour un des premiers «coups» du monde technologique moderne, le lancement à 2 millions de dollars puis la revente de Skype à eBay pour 3,5 milliards d’euros; l’autre, Gregory Fishman, travaillait déjà au développement (qui prendra sept ans et dix millions de dollars) d’algorithmes de trading, finalement réunis sous la bannière de Quantum Brains Capital Fund en 2012, aux Bermudes, avec Arsen Yakovlev.
Ce vendredi, le premier a annoncé le lancement d’un conglomérat, The Lydian Group, dont il est le CEO avec M. Fishman «son partenaire commercial», selon les termes du communiqué envoyé au seul Tech.eu. Ce conglomérat, qui semble avoir deux pieds au Luxembourg depuis le 18 mars dernier, réunit «dix sociétés sous son égide, comptant collectivement plus de 35 millions d’utilisateurs, plus de 500 clients institutionnels, 800 employés et un volume de transactions mensuel de plus de 20 milliards de dollars».
Mark Tluszcz, CEO de Mangrove Capital Partners et président de Wix, et Andrea Rossi, ancien membre du comité exécutif du groupe AXA et CEO d’AXA IM, un gestionnaire multi-actifs mondial de 900 milliards de dollars, rejoindront le conseil d’administration. D’autres membres et dirigeants seront annoncés dans les semaines à venir.
Un moment «iPhone» à venir
«Alors que l’adoption généralisée de la cryptographie et du Web3 continue de croître, et que les mondes numériques et physiques continuent de s’estomper, nous voulions lancer un conglomérat d’entreprises qui représente l’ensemble de la chaîne de valeur des actifs numériques. Nous voulions jeter les bases solides d’une économie qui a le potentiel d’être la plus grande que le monde ait jamais connue», explique Gerard Lopez dans le communiqué. «Le récent bouleversement dans l’industrie a en fait profité à un groupe comme le nôtre, car nous avons toujours eu une stratégie à long terme bien fondée pour les conditions difficiles – contrairement à beaucoup d’autres entreprises. Je pense que le marché actuel a jeté des bases plus solides pour les acteurs-clés de l’industrie et nous a rendus plus optimistes que jamais.»
Pour son CIO, cette «économie virtuelle centralisée aura un jour son ‘moment iPhone’».
De Cointelegraph à TradeSanta
Le porte-parole du groupe précise à Paperjam que Lydian Group détient 40% à 100% des parts de chacune de ces sociétés, plutôt actives dans le domaine des cryptos et du web 3.0 – le web décentralisé. On y retrouve:
– , un site d’information sur les cryptos et la blockchain, qui compte 15 à 20 millions de visiteurs par mois et représente «44% des parts de marché du secteur» selon le communiqué. Né à Londres, il est headquarté à New York, dirigé par Jay Cassano et compte une présence dans dix langues;
– , un exchange de cryptomonnaies fondé en 2019 basé aux États-Unis – en tout cas sous licences américaines – et a des bureaux aux États-Unis, aux Bermudes et en Inde. En avril, son CEO, Kapil Rathi, a annoncé le lancement du trading à terme perpétuel, qui est désormais disponible sur son échange numérique des Bermudes;
– , un projet de portefeuille mobile né aux Pays-Bas et un guichet unique pour le stockage des cartes de fidélité, les paiements et la gestion des finances du ménage, en monnaie et en crypto. Pour ce dernier, les utilisateurs peuvent acheter, vendre, convertir et stocker des devises numériques en toute sécurité sur l’application;
– , l’un des principaux fournisseurs de données sur le marché des cryptomonnaies, fondé en 2017;
– , une plateforme de trading automatisée conçue pour rendre le trading de crypto automatisé accessible à tous, permettant aux traders de tous niveaux d’expérience de réaliser des bénéfices sur le marché de la crypto en constante évolution, mais seulement sur certains exchanges. Plus de 125.000 personnes y sont inscrites, l’entreprise négociant plus de 400 millions de dollars par mois;
– SEAM, une solution qui permet, à partir d’un QR code, de générer une version digitale de tout objet acheté dans le monde réel. C’est l’une des problématiques que cherchent à résoudre les professionnels de l’industrie du luxe, pour l’instant avec des NFT;
– , une bourse londonienne d’actifs numériques et un courtier principal, qui abaisse la barrière d’entrée pour les commerçants institutionnels et professionnels. La société possède près de 500 millions de dollars d’actifs mondiaux, selon le communiqué de presse.