«En raison d’un mouvement de grève auprès de la SNCB, l’offre de trains entre le Luxembourg et la Belgique risque d’être perturbée à partir de lundi soir (22h), 14 avril 2025, jusqu’au mardi, 15 avril 2025 inclus (22h)», avaient prévenu les CFL dès vendredi après-midi, invitant les clients à se renseigner sur ou sur l’application CFL mobile avant d’entreprendre leur voyage entre le Luxembourg et la Belgique.
«À noter que le service de remplacement par bus entre Arlon et Luxembourg, mis en place par les CFL , reste en place et inchangé», dit encore l’opérateur luxembourgeois.
Sept trains IC sur 10 rouleront en ce 21e jour de grève touchant le secteur cette année. En ce qui concerne les trains locaux, six trains L et S sur 10 circuleront. En revanche, peu de trains P rouleront durant les heures de pointe, annonce dimanche la SNCB. Le service alternatif, élaboré sur base des membres du personnel qui auront signifié leur intention de travailler, pourra être consulté via le planificateur de voyages de l’entreprise ferroviaire dès lundi matin.
Cette action est menée à l’initiative de cinq syndicats de la SNCB, à savoir la CGSP Cheminots, la CSC-Transcom, le SLFP, le Sic et le Sact. À l’origine de ce mouvement, on retrouve les projets de réforme du nouveau gouvernement fédéral, notamment les mesures concernant le relèvement de l’âge légal de la pension – certains cheminots bénéficiant actuellement de la possibilité de partir à la retraite dès 55 ans – et les restrictions budgétaires imposées à la société des chemins de fer.
«Malgré les réunions de conciliation qui se sont tenues, les cinq organisations syndicales ont décidé de maintenir la grève du mardi 15 avril», commente la SNCB dans un communiqué. «Les directions de HR Rail, Infrabel et SNCB regrettent cette action et le fait que les voyageurs subissent à nouveau les conséquences de ce conflit.»
D’autres grèves se tiendront encore les mardis 22 et 29 avril, jour où une nouvelle grève générale est annoncée.
Le gouvernement fédéral demande aux chemins de fer d’économiser 50 millions d’euros cette année. La SNCB supportera le gros de cet effort avec 45 millions, rapportaient samedi L’Écho et De Tijd. En 2026, le montant sera de 100 millions d’euros, puis de 125 millions en 2027 et de 150 millions d’euros en 2028. La SNCB devra économiser 45 millions d’euros en 2025, dont 41 millions proviennent de l’adaptation de la compensation fixe d’exploitation que l’entreprise ferroviaire reçoit de l’État. La tranche restante de 9 millions d’euros est répartie à parts égales entre la SNCB et le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire Infrabel.
La SNCB et Infrabel ne font pas de commentaires sur l’intégration de ces économies dans leurs budgets. Selon le gouvernement, les économies dans le rail ne doivent toutefois pas se faire sur les investissements d’Infrabel pour «éviter d’entraîner un vieillissement des composants du réseau».