Toujours plus. Moins d’une semaine après la confirmation, par Facebook, que le réseau social avait perdu le contrôle de 500 millions de comptes en 2017 et 2018, Linkedin a aussi confirmé une fuite de données, de 500 millions de comptes également.

À l’heure actuelle, on ignore encore combien de comptes luxembourgeois sont concernés.

«La DPC (le régulateur irlandais de la donnée, également en charge du dossier Facebook, ndlr) nous informe que la société Linkedin a commencé ses analyses sur base d’un sous-ensemble de données concernant 2 millions de comptes et estime, à l’heure actuelle, que les données ont été téléchargées via une technique qui s’appelle ‘scrapping’» indique la CNPD dans un communiqué, ce vendredi matin. «Le ‘scrapping’ est une technique qui consiste dans le fait qu’un ordinateur se fait passer pour un utilisateur légitime d’un service en ligne et consulte de manière automatisée un très grand nombre d’informations pour les copier.»

Pour Linkedin, les données étaient «publiquement disponibles» sur le réseau et ont pu être combinées avec des données provenant d’autres fuites. Sans pouvoir le confirmer, le réseau social professionnel estime que les numéros de téléphone qui figurent dans les données retrouvées sur internet ne proviennent pas de son réseau.

«En attendant de savoir si Linkedin va procéder à une information individuelle des utilisateurs concernés», dit encore la CNPD, «l’autorité irlandaise a exigé que le réseau social professionnel mette en place un point de contact public pour toutes les questions et réclamations des utilisateurs. Ce point de contact peut être joint à l’adresse suivante: [email protected]. Plus de précisions ont été demandées à Linkedin et sont attendues en cours de journée par l’autorité irlandaise, qui va les partager avec ses homologues.»