Ici aux côtés de Stéphanie, sur le balcon de l’hôtel de ville d’Esch-sur-Alzette, à l’occasion de la Fête nationale, le Grand-Duc héritier Guillaume sera nommé lieutenant-représentant du Grand-Duc en octobre. Un pas de plus vers la transition. (Photo: SIP)

Ici aux côtés de Stéphanie, sur le balcon de l’hôtel de ville d’Esch-sur-Alzette, à l’occasion de la Fête nationale, le Grand-Duc héritier Guillaume sera nommé lieutenant-représentant du Grand-Duc en octobre. Un pas de plus vers la transition. (Photo: SIP)

Une nouvelle étape sera franchie en octobre pour le Grand-Duc héritier Guillaume, qui sera nommé lieutenant-représentant du Grand-Duc Henri, a annoncé le Grand-Duc, dimanche 23 juin au matin, jour de la Fête nationale, lors de son allocution à la Philharmonie.

Le fera un pas de plus vers son retrait, en octobre, a-t-il fait savoir dimanche 23 juin au matin, à la Philharmonie, lors de son discours à l’occasion de la Fête nationale: il désignera le comme lieutenant-représentant. C’était une surprise, puisque cette annonce ne figurait pas dans les discours qui avaient été envoyés sous embargo aux médias du pays.

«C’est avec tout mon amour et toute ma confiance que je lui souhaite bonne chance», dit le Grand-Duc, dans l’annonce officalisée par la Cour.

Dans son premier texte, le Grand-Duc Henri disait: «Malgré tous ces défis, la démocratie luxembourgeoise reste vivace et repose sur des institutions stables. Notre économie montre des signes de reprise. Nous continuons d’investir dans l’innovation pour une croissance durable. Les initiatives pour préparer nos jeunes générations sont essentielles pour notre avenir. Le Luxembourg a toujours été un pays ouvert. Notre diversité culturelle est une richesse inestimable. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons surmonter les défis et saisir les opportunités qui se présentent à nous.»

Cette fonction à la Cour grand-ducale permet au Grand-Duc de déléguer certaines tâches à son futur successeur pour une durée indéterminée, tout en restant le Grand-Duc. «Je trouve que le Grand-Duc s’est extrêmement bien préparé», a dit le Premier ministre,  (CSV), interrogé par RTL depuis la Philharmonie. «Nous en parlons depuis un moment. Le jour de la Fête nationale est une occasion particulièrement bonne parce que le Grand-Duc est un symbole de notre nation, le symbole de la continuité de l’État (…). Il a mon soutien plein et entier.»

Comme le rappelle le site internet de la Cour, ce sera la sixième fois que ce scénario se produit, la dernière ayant eu lieu en 1998 et pris fin deux ans plus tard avec l’abdication du Grand-Duc Jean au profit du Prince Henri, alors Grand-Duc héritier. 

– La première lieutenance a été celle du Prince Henri des Pays-Bas, nommé par son frère, le Roi Grand-Duc Guillaume III, le 5 février 1850 (prestation de serment le 24 octobre 1850). Elle dure près de 30 ans, jusqu’à la mort du Prince Henri, le 13 janvier 1879.

– La deuxième lieutenance a été celle du Prince Guillaume de Nassau, plus tard Grand-Duc Guillaume IV, auquel son père, le Grand-Duc Adolphe, âgé alors de 85 ans, confie, le 4 avril 1902, les pouvoirs de lieutenant-représentant (prestation de serment le 14 avril 1902). Elle prend fin par son accession au trône, à la mort du Grand-Duc Adolphe, le 17 novembre 1905.

– La troisième lieutenance a eu lieu à partir du 19 mars 1908 (prestation de serment le 2 avril 1908), lorsque le Grand-Duc Guillaume IV, en raison de son état de santé, nomme lieutenant-représentant son épouse, la Grande-Duchesse Marie-Anne. Cette lieutenance prend fin le 13 novembre 1908, par l’institution de la régence.

– La quatrième lieutenance a été celle du Grand-Duc héritier Jean, nommé lieutenant-représentant de la Grande-Duchesse Charlotte le 28 avril 1961 (prestation de serment le 4 mai 1961). Elle prend fin le 12 novembre 1964 par l’abdication de la Grande-Duchesse Charlotte en sa faveur.

La cinquième lieutenance a été celle du Prince Henri, Grand-Duc héritier, depuis le 3 mars 1998 (prestation de serment le 4 mars 1998). Celle-ci a pris fin le 7 octobre 2000, avec l’abdication du Grand-Duc Jean en sa faveur.

C’est «une procédure normale, mais à la fois historique, qui ouvre la page d’un nouveau chapitre», a souligné le Premier ministre, Luc Frieden, au micro de nos confrères de RTL à la Philharmonie.