Exit GouvAlert, place à la nouvelle application «Lu-Alert», le nouveau système d’alerte et d’information à la population, présenté ce jeudi 17 octobre par le ministre des Affaires intérieures, (CSV). «Le nouveau système d’alerte et d’information national est un système efficient, multicanal et moderne, doté de nouvelles technologies accessibles, dont notamment la diffusion cellulaire («Cell broadcast», CB) et le sms géolocalisé («location-based SMS», LB-SMS)», a-t-il précisé.
Le déploiement du nouveau système d’information et d’alerte sera accompagné d’une semaine de tests qui débute ce jeudi 17 octobre, jusqu’au 25 octobre, «afin de vérifier les fonctionnalités techniques du système dans des conditions réelles. Les messages test seront clairement identifiés comme tels. Étant donné qu’il s’agit d’alertes test, vous ne devez pas agir ou adopter un comportement particulier», a souligné le ministre. Une alerte a d’ailleurs été envoyée ce jeudi matin. Les tests mensuels tels que réalisés jusqu’à présent seront également maintenus.
Des sms géolocalisés
Sur le Google Play Store, la désormais ancienne application GouvAlert – lancée en 2018 et à présent désactivée – affiche «plus de 10.000 téléchargements», sur une population-cible de plusieurs centaines de milliers de personnes, en prenant en compte les résidents et les frontaliers. Et si l’application a été remplacée, c’est notamment parce «qu’il s’agit d’une application plus moderne qui peut être personnalisée par les utilisateurs. Ils pourront choisir pour quels catégories ou niveaux d’alerte ils souhaitent être alertés ou informés, et renseigner des lieux d’intérêts (leur lieu de résidence, l’école des enfants, etc.). L’application mobile GouvAlert ne permettait pas une telle personnalisation», répond le ministère des Affaires intérieures interrogé par Paperjam.
Lors de précédents tests, un certain délai avait été remarqué entre les usagers pour recevoir l’alerte. «Le sms géolocalisé («location-based SMS») fonctionne avec une technologie d’envoi et de réception qui s’apparente à celle utilisée pour l’envoi et la réception de sms classiques. De ce fait, il se peut qu’un certain délai entre l’envoi du sms géolocalisé par les opérateurs de réseau mobile et sa réception par l’utilisateur ait lieu, notamment lorsqu’un grand nombre de sms géolocalisés doit être envoyé. Il s’agit d’un facteur inhérent à la technologie même du sms. Cependant, le système LU-Alert comprend aussi les messages transmis par diffusion cellulaire, le Cell Broadcast. Cette technologie, nouvelle au Luxembourg, permet une réception instantanée. En principe, il n’y a pas de délai entre l’envoi du message et sa réception par l’utilisateur», ajoute encore le ministère des Affaires intérieures.
Un nouveau site internet
«Reste que toutes les personnes se trouvant dans la zone à alerter et qui sont connectées à une antenne-relais de téléphonie mobile d’un opérateur de réseau mobile luxembourgeois au moment de l’envoi du message, recevront en principe le message d’alerte et d’information. Cela vaut aussi bien pour le location-based SMS que pour le Cell Broadcast. Pour ce dernier canal, il y a lieu de préciser que seuls les appareils mobiles compatibles avec la diffusion cellulaire recevront les messages transmis par ce biais.»
Le nouveau système LU-Alert – mis en place par la société française Intersec, en collaboration avec le ministère et le CTIE, tout comme le précédent système – bénéficie d’un noyau central, une plateforme électronique qui sera utilisée par toutes les autorités publiques impliquées dans le projet. Harmonisation et cohérence sont donc les maîtres-mots du nouveau système. «Il est primordial que les personnes alertées comprennent les messages transmis et qu’elles aient confiance en l’expéditeur», insiste Léon Gloden.
LU-Alert comprend un nouveau site internet, le site , sur lequel tous les messages d’alerte et d’information du système pourront être consultés, et la population pourra ainsi vérifier qu’elle n’a pas reçu un message frauduleux.

Le nouveau système «LU-Alert» bénéficie d’un noyau central, une plateforme électronique qui sera utilisée par toutes les autorités publiques impliquées dans le projet. (Photo: ministère des Affaires intérieures)