Rotarex et son CEO, Jean-Claude Schmitz (à gauche), ont récemment inauguré leur nouvelle ligne de production, en présence du ministre de l’Économie, Franz Fayot, et du Grand-Duc héritier Guillaume. (Photo: SIP)

Rotarex et son CEO, Jean-Claude Schmitz (à gauche), ont récemment inauguré leur nouvelle ligne de production, en présence du ministre de l’Économie, Franz Fayot, et du Grand-Duc héritier Guillaume. (Photo: SIP)

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a annoncé, mardi à la mi-journée, le lancement imminent d’un nouvel outil de financement pour le secteur de la santé. Sur fond de Covid-19, la nécessité de rapatrier l’industrie en Europe est devenue une urgence.

Il ne dira pas quand. Il ne dira pas quoi. Il ne dira pas pour qui. Mais le ministre de l’Économie, (LSAP), a profité d’un événement de Luxinnovation sur six réussites d’acteurs luxembourgeois face à la pandémie pour annoncer le lancement imminent d’un nouvel outil de financement pour le secteur, qui aura trait aux partenariats publics-privés, en plus des bourses de recherche qui cherchent preneurs au niveau luxembourgeois et au niveau européen, et en plus de la .

Comme toute bonne série de Netflix, la conférence aura été l’endroit pour teaser cette mesure et rappeler que le Luxembourg a décidé d’investir, depuis dix ans, dans le secteur de la santé. Le Covid-19 et les différentes initiatives prises par le ministre concernent tant les acteurs établis que les start-up. Aujourd’hui, 136 sociétés, dont la moitié sont actives dans le diagnostic et les appareils médicaux, sont implantées au Luxembourg et emploient près de 2.000 personnes, souvent hautement qualifiées.

Comment s’assurer qu’elles sont issues de la volonté du gouvernement? Elles ont moins de neuf ans, pour une sur deux, rappellent .

Rotarex et B Medical Systems, ces champions

Outre les champions plus du tout cachés que sont Rotarex et B Medical Systems, le cofondateur et CEO d’Advanced Biological Laboratories (ABL) est venu présenter l’évolution discrète et spectaculaire de cette spin-off du Luxembourg Institute of Health née en 2000. Aujourd’hui, a raconté Chalom Sayada, l’entreprise spécialisée dans la détection du Covid-19, du HIV ou de la tuberculose compte 40 distributeurs exclusifs dans autant de pays et 150 laboratoires de microbiologie. Elle travaille avec Roche, Abbott, le Laboratoire national de santé ou les Laboratoires Réunis. Le médecin a annoncé un nouveau partenariat avec le LNS sur les tests et la traçabilité du Covid-19.

D’autres, comme Jérémy Amzallag d’Eylio (Strasbourg) ou Andreas Kremer (ITTM), ont expliqué en quoi leurs outils de contrôle de la qualité des produits comme les masques, les gants, les lunettes ou les respirateurs pour le premier, ou la qualité des données médicales pour le second, avaient un impact sur la sécurité de la chaîne de soin, au Luxembourg et en Europe.


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Le directeur opérationnel de B Medical Systems, Mario Treinen, a raconté en détail comment les différentes caractéristiques des vaccins contre le Covid-19 avaient eu un impact sur les choix des gouvernements et sur la logistique des produits phares de ce fleuron du nord du pays. «Comment faire pour répondre aux besoins de température différents de nos frigos? Les ingénieurs de la société ont fini par créer une ‘flexibilité’ qui permet de stocker les vaccins BioNTech-Pfizer ou Moderna dans les mêmes conditions.»

Rotarex avait accueilli le Grand-Duc héritier et le ministre de l’Économie pour leur présenter ses nouvelles installations. Le leader mondial des produits, systèmes et solutions de contrôle du gaz – pour l’agroalimentaire (ex. machine à soda et eau gazeuse, barbecue au gaz), l’industrie (automobile, spatiale, microélectronique), les énergies renouvelables, les systèmes de prévention des incendies ou encore les systèmes de contrôle pour l’administration de gaz médicaux – déménagera, en 2023, son siège social à Bissen, où 30.000m² de bâtiments seront construits, dont 8.500m² de bureaux (700m² de laboratoire et 1.000m² pour la R&D) et 21.500m² d’espaces de production.

«Nous sommes très fiers, chez Luxinnovation, d’avoir pu soutenir les entreprises qui ont innové pour faire face à cette crise, et nous sommes conscients qu’il y a encore beaucoup à faire, y compris à court terme», a indiqué Jean-Philippe Arié, le manager du Luxembourg HealthTech Cluster de Luxinnovation. «Dans un secteur caractérisé par une grande diversité d’acteurs hyper spécialisés, la mise en œuvre de collaborations tous azimuts, parfois inattendues, constitue un défi quotidien. C’est pourtant grâce à ces partenariats que la mise sur le marché de solutions innovantes peut être accéléré. Notre rôle, en tant qu’agence de l’innovation, est d’être un acteur de premier plan pour ces mises en relation, que ce soit dans le contexte de cette crise que sur un horizon à plus long terme.»