L’asbl Passerell défend les droits humains, notamment grâce à ses conseils juridiques et administratifs aux réfugiés. (Photo: Shutterstock)

L’asbl Passerell défend les droits humains, notamment grâce à ses conseils juridiques et administratifs aux réfugiés. (Photo: Shutterstock)

Après avoir craint pour sa survie et être passée en activité réduite, l’asbl Passerell se trouve reboostée par un financement de la Commission européenne.

Passerell aurait-elle droit à sa happy end de Noël? . Elle avait finalement. Une seule personne, sur les quatre salariés (dont un en temps partiel), avait pu rester embauchée.

Mais dans un communiqué de presse daté du jeudi 15 décembre, elle annonce «que ses activités vont prendre une ampleur nouvelle en 2023».

Les dons d’entreprises et de particuliers lui ont permis de compléter les revenus de ses activités d’auto-financement (formations en droit de l’immigration notamment) et de maintenir le poste de la directrice de l’association pour 2023. «Depuis septembre, nous avons reçu plus de 74.000 euros, auxquels s’ajoutent 11.000 euros d’autofinacement», précise l’association à Paperjam.

Sauvée par le projet EILAW

Elle a également reçu un financement de la Commission européenne dans le cadre du programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs» pour le projet «EILAW - Listen, Exchange and Inform on human rights Law for Women». Mené avec les associations Ryse et Douri, il a pour but de à veiller à l’application du cadre légal protégeant les victimes de violences fondées sur le genre pour les femmes migrantes au Luxembourg.

La somme: 550.000 euros. De quoi permettre l’embauche de cinq personnes au sein des trois asbl pour deux ans, dont trois chez Passerell, qui seront exclusivement dédiées au projet. Leurs missions seront principalement des activités d’empowerment pour les demandeuses de protection internationale et le renforcement de leurs connaissances juridiques par le biais d’une permanence d’accès aux droits.

«Les dons reçus nous permettent d’envisager, d’ici quelques mois, peut-être, l’embauche d’une cinquième personne. À condition que notre budget nous le permette toujours.»

Passerell travaillait, en 2021, avec un budget d’environ 14.000 euros par mois, avec son équipe de quatre personnes.