Un nouveau pavillon attend les visiteurs des Casemates de la Pétrusse sur la place de la Constitution à Luxembourg. (Photo: LCTO)

Un nouveau pavillon attend les visiteurs des Casemates de la Pétrusse sur la place de la Constitution à Luxembourg. (Photo: LCTO)

Le LCTO a mis en place un nouveau pavillon d’accueil pour les Casemates de la Pétrusse qui sert à la fois pour la vente des tickets et la sécurité du site. Ceci marque la fin des travaux de rénovation et de mise en valeur de ce circuit devenu touristique.

Parmi les attractions phares de la ville de Luxembourg, on compte la visite des Casemates. Outre celles du Bock, qui sont bien connues et les plus visitées (plus de 190.000 visiteurs en 2024), il existe un autre réseau, les casemates de la Pétrusse qui sont à la fois accessible avec un guide ou en visite libre. Pour faciliter la vente de tickets, un nouveau pavillon a été installé sur la place de la Constitution. Cette étape marque la fin de cinq ans de travaux (2017-2022) de restauration intensive et de sécurisation qui ont permis à la fois de préserver les structures historiques et d’offrir une expérience de visite moderne et confortable.

Le nouveau pavillon est à la fois une billetterie et un centre technique et de sécurité pour le circuit des Casemates de la Pétrusse. À partir de son poste, l’agent en service a accès aux caméras de vidéosurveillance, aux appels d’urgence depuis les bornes réparties tout au long du circuit ou encore au système de protection d’incendie. C’est aussi ici qu’est installée l’armoire électrique qui alimente le circuit. Cette installation centralisée, à la fois pour la technique et la surveillance, permet de n’avoir besoin que d’un seul agent de sécurité ambulatoire dans les casemates, «ce qui assure aussi des économies financières», assure Marc Angel, président du LCTO.

Un circuit historique mis en valeur

Les Casemates de la Pétrusse sont un système de défense complexe construit dans les fortifications de la ville. «Luxembourg dispose du plus grand réseau de fortification en Europe du Nord», précise le guide qui nous accompagne lors de la visite. Elles ont été construites à différentes époques, entre le 17e et le 18e siècle, aussi bien sous l’occupation espagnole, prusse, autrichienne que française. Ces couloirs protégés, construits en premier lieu pour des raisons militaires de défense de la ville, pour des déplacements de garnisons, des tirs de canons et d’artillerie, ont servi aussi au fil des années de paix, de lieux pour l’entrainement de tir à l’arbalète de la société d’Schéiss, pour la culture des champignons, l’entreposage de bouteilles de champagne Mercier ou encore de lieux de fêtes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les casemates étaient aussi utilisées comme abris contre les attaques aériennes. Depuis 1994, les fortifications de la ville de Luxembourg et ses vieux quartiers sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

Aujourd’hui, ces longs couloirs de pierres dont la longueur totale représente environ 17 km sont devenus une attraction touristique. Contrairement aux Casemates du Bock, les Casemates de la Pétrusse peuvent se visiter librement. Un circuit a été muséographié par l’allemand Tido Brussig Szenerien, avec jeux de lumière et projection vidéo. On découvre tout au long du parcours des stations didactiques qui donnent des repères historiques et des indications sur ce qui entoure les visiteurs.

Ainsi, on parcourt des couloirs qui passent sous la Gëlle Fra, longent la Pétrusse… À certains endroits, on retrouve des meurtrières, ou des chicanes prévues pour blesser les soldats ennemis. Certaines salles plus vastes étaient creusées pour les tirs de canons, dont il reste d’ailleurs encore un vestige exposé. Au détour d’un passage, on tombe sur d’anciennes toilettes, car «il faut bien prévoir quelques commodités», précise le guide qui n’oublie pas de nous faire remarquer l’inscription «Den Sand nicht vergessen» («N’oubliez pas le sable»), remplaçant historique de la chasse d’eau.

Au bout du parcours, on ressort dans le parc de la Pétrusse, et après avoir descendu un certain nombre d’escaliers, il est temps à présent de les remonter. Une plongée dans l’histoire qui vaut bien qu’on lui consacre un peu de temps, et un peu d’efforts.