Les bourses ont encore vu rouge lundi 16 mars. À la clôture des marchés et après des chutes en séance jusqu’à -10% ou -11%, la Bourse de Paris a terminé à -5,75%, celle de Londres à -4,71%, celle de Francfort à -5,31%.
Des dégringolades qui sont à mettre sur le compte de l’ampleur de la pandémie de coronavirus et de ses implications économiques, mais aussi de banques centrales qui peinent à convaincre face aux perspectives de récession mondiale.
n’a rien fait pour calmer les ventes de titres des investisseurs, pas plus que . Les banques centrales du Japon, d’Angleterre, du Canada ou encore de Suisse ont toutes pris des mesures, mais les marchés mondiaux ont continué de plonger.
Wall Street a de nouveau dû activer sa procédure de «coupe-circuit», qui stoppe les transactions pendant quelques minutes en cas de forte baisse. Au moment de la clôture en Europe, le S&P 500 reculait de 8,54%, le Dow Jones de 9,17% et le Nasdaq de 7,35%.
«Ce qu’il faut, c’est un soutien plus direct aux industries touchées par le virus. Cela ne peut être fourni que par la politique budgétaire et les gouvernements n’ont pas montré la même réactivité que les banques centrales», , responsable de la recherche en investissement chez BDSwiss.
L’or pénalisé
L’ensemble des valeurs sont touchées: automobile (les usines de PSA et de Renault sont à l’arrêt), banques (Société Générale a plongé de 15,33%, BNP Paribas de 13,52%), assurances (Axa a perdu 12%), aéronautique (Air France-KLM, ADP, TUI, EasyJet et IAG ont perdu entre 10,11% et 27,01%)…
Même l’or a accusé une baisse de -1%, pénalisé par le besoin de cash des investisseurs.
Et le baril de brent a quant à lui chuté de 14,21%, conséquence de la baisse de la demande et de la hausse des stocks.
«Même si les marchés surréagissent face à l’incertitude massive engendrée par la pandémie, ils ne font finalement que se reconnecter à la réalité économique», . Et de poursuivre: «Nous sommes bien en train d’assister au pire des scénarios, en l’occurrence celui du dégonflement de toutes les bulles en même temps. Faisons donc le dos rond et armons-nous de patience en attendant des jours meilleurs.»