L’arrivée de David Pereira comme nouveau directeur général d’Amnesty International Luxembourg donne «un nouveau souffle» à l’ONG, dit cette dernière. Depuis le 16 septembre, il remplace Fernanda Pérez Solla, directrice ad interim depuis novembre 2023 en remplacement d’Olivier Pirot. David Pereira était déjà membre d’Amnesty depuis 2009. Il était particulièrement engagé sur les sujets concernant les réfugiés politiques et des demandeurs d’asile. Il a aussi été président de la structure de 2014 à 2019 et y a aussi exercé comme secrétaire général du conseil d’administration. «Son expérience majeure chez Amnesty lui assure une réelle compréhension des besoins et de la culture de l’organisation», souligne l’ONG dans son communiqué.
Soignant de métier, dans le domaine hospitalier, il a travaillé pendant 18 ans au Centre hospitalier de Luxembourg, puis comme responsable des programmes nationaux de Médecins du monde, de 2019 à 2022, avant d’en devenir le directeur jusqu’en septembre. Une solide expérience qui «lui a permis de se familiariser avec les luttes pour les valeurs fondamentales des êtres humains et l’a doté de compétences relationnelles, managériales et de communication».
Dans ses nouvelles fonctions, David Pereira veut «renforcer l’impact d’Amnesty International Luxembourg dans la défense des droits humains et doter l’organisation d’une structure qui la renforcera et la préparera à ce challenge», mais aussi «ouvrir encore plus largement les portes d’Amnesty à la société luxembourgeoise, en invitant des individus, des institutions, des entreprises et d’autres organisations à nous rejoindre dans notre combat pour un monde plus juste».
Après l’affaire Caritas, le nouveau directeur veut rassurer les sympathisants «sur la transparence concernant les fonds gérés par l’organisation». Il lance un appel pour «toute action de soutien, y inclus le soutien financier et la confiance de la société luxembourgeoise».
Ici, au Luxembourg, Amnesty continue à œuvrer contre des phénomènes toujours visibles, tels que la limitation de la liberté d’expression et de manifestation, la menace sur l’indépendance des associations, la réglementation sur la mendicité ou encore celle en matière de politique d’asile. Face à l’émergence de l’IA, Amnesty dit veiller à ce que ces évolutions technologiques n’entraînent pas une multiplication des violations des droits humains. «Dans un monde de plus en plus précaire, la prolifération et le déploiement non réglementés de technologies telles que l’IA générative, la reconnaissance faciale et les logiciels espions sont en passe de devenir un ennemi pernicieux, entraînant une multiplication sans précédent des violations des droits humains et du droit international», déclarait la secrétaire générale d’Amnesty International cet été, Agnès Callamard. Au Luxembourg, l’ONG fédère plus de 400 activistes et environ 7.000 donateurs.