Vue de l’exposition de Lisa Rukavina à la Valerius Art Gallery. (Photo: Paperjam)

Vue de l’exposition de Lisa Rukavina à la Valerius Art Gallery. (Photo: Paperjam)

La Valerius Gallery présente le travail de collage de Lisa Rukavina, qui expose pour la première fois avec l’exposition «Cut it, Flip it, Paste it», qui vient d’ouvrir. C’est aussi une nouvelle étape pour la galerie, qui deviendra nomade à partir de cet été pour n’exister qu’à travers des pop-up stores.

Ce mois de juin est marqué par le signe de la nouveauté pour la Valerius Gallery. En effet, la galerie organise la première exposition de Lisa Rukavina (née en 1990), qui présente un ensemble de collages rassemblés sous le titre «Cut it, Flip it, Paste it» et qui vient tout juste d’ouvrir.

Au premier regard, le visiteur découvre des œuvres abstraites et colorées. Quand il s’en approche, il comprend qu’il s’agit de papiers découpés et assemblés les uns aux autres, des impressions de différents tissus et matières textiles issues de magazines, principalement de mode, à qui l’artiste a donné une seconde vie.

Ces œuvres à l’esthétique séduisante sont réalisées par Lisa Rukavina, architecte de formation. C’est au cours de ses études (elle a étudié à la TU de Vienne et à l’École spéciale d’architecture à Paris) qu’elle s’est découvert une passion pour l’art du collage.

«Je pratique le collage après ma journée de travail, un moment créatif plus libre qu’en architecture. J’ai toujours aimé cette technique, y compris pour mes rendus de travaux architecturaux», explique l’architecte, qui exerce en ce moment chez NJOY.

La couleur joue évidemment un rôle majeur. Elle sert de fil conducteur à la composition, permet de mettre en confrontation les effets de matières, les motifs. Toujours abstraites, ses compositions deviennent parfois anthropomorphiques, souvent organiques. «Mes connaissances en architecture m’aident à équilibrer les proportions, à travailler avec le blanc, avec le vide. J’aime aussi jouer avec la tridimensionnalité induite par les tissus portés.»

Repérée sur Instagram par la galerie, Lisa Rukavina bénéficie désormais d’une première exposition, présentée jusqu’au 4 juillet.

Un nouvel espace d’exposition

En parallèle de cette exposition, la Valerius Gallery a ouvert un nouvel espace pop-up place du Théâtre, dans l’ancien local de Sports House Keller. Gérard Valerius y expose une sélection d’œuvres d’artistes représentés par la galerie: Eric Mangen, Raymond Hains, Monique Becker, Soumisha Dauthel, Sergio Sardelli, Hubert Wurth… «Je retrouve le plaisir de voir des gens qui passent dans la rue», confie le galeriste, qui se sentait asphyxié dans son espace jouxtant le Musée national d’histoire et d’art. «À partir du 31 juillet, nous fermons l’espace rue Wiltheim pour devenir une galerie un peu tzigane, sans adresse fixe, profitant des occasions qui se présentent dans les commerces vides.» Un choix qui n’est pas motivé par des raisons économiques, mais qui allégera tout de même les charges de la galerie, qui continuera ainsi de soutenir ses artistes en changeant régulièrement de lieu.

La Valerius Gallery a investi un ancien commerce du centre-ville en pop-up store. (Photo: Paperjam)

La Valerius Gallery a investi un ancien commerce du centre-ville en pop-up store. (Photo: Paperjam)