«Une grande étape» pour un «projet très ambitieux», selon la ministre de la Santé, (LSAP). Celle-ci présentait, ce mardi 3 mai, en présence notamment du directeur général du CHL, , les détails du «nouveau CHL Centre», qui devrait voir le jour en 2028.
Le nouveau bâtiment envisagé regroupera sur un seul site l’ensemble des activités cliniques aiguës, actuellement réparties entre le CHL Centre et le CHL Eich. Il accueillera aussi l’Institut national de chirurgie cardiaque et de cardiologie interventionnelle (INCCI).
D’une surface utile de 54.158m2 répartie sur 12 étages (dont 3 souterrains et 1 étage technique), le nouveau bâtiment conçu par M3 Architectes se situera sur l’actuel site de l’ancienne maternité, plus précisément le long de la route d’Arlon, entre le Val Fleuri et la rue Federspiel. Il sera relié par une passerelle aux bâtiments existants du CHL.
820 millions d’euros
Il permettra d’accueillir 474 lits (dont 20 lits INCCI) – répartis sur 378 chambres (67% seront des chambres individuelles) –, 78 emplacements d’hôpital de jour, 18 blocs opératoires (dont 15 blocs opératoires CHL et 3 INCCI), 6 salles d’endoscopie et un service d’urgence pouvant prendre en charge jusqu’à 315 patients par jour, ainsi que 2 héliports et un parking souterrain de 427 places.
Le budget total atteint quant à lui plus de 820 millions d’euros (820.960.000 euros). L’État y contribue à hauteur de 555 millions d’euros (555.857.000 euros), dont 480 millions pour l’infrastructure et 75 millions pour les équipements et appareils.
Si cette étape marquait la présentation de l’avant-projet détaillé et du projet de loi de financement, le projet est, lui, sur les rails depuis 2014. «Avant, on partait du principe qu’il suffirait d’agrandir et de rénover le bâtiment existant», explique Romain Nati. Mais, devant la hausse du nombre de résidents et des flux à l’hôpital, «la décision de construire un nouveau bâtiment a été prise en 2014», après accord du gouvernement.
Besoins d’agrandir
«Nous avons des besoins d’agrandir, d’accentuer le virage ambulatoire, d’optimiser les flux ainsi que les coûts de fonctionnement, et tout cela sera possible avec ce nouveau bâtiment», explique Romain Nati. Qui ajoute, en outre: «Faire des transformations dans un bâtiment où les patients continuent de venir et essayer d’optimiser les flux dans une architecture contraignante, cela est difficilement concevable.»
Autre raison ayant entraîné cette décision: la consommation énergétique. «L’ancien bâtiment a des manquements qui ne sont pas catastrophiques, mais on ne peut pas laisser cela tel quel pour les années à venir. C’est inapproprié. Les réseaux sanitaires et électriques ont leur âge et doivent être remplacés», estime ainsi le directeur général du CHL.

«Nous avons des besoins d’agrandir, d’accentuer le virage ambulatoire, d’optimiser les flux ainsi que les coûts de fonctionnement, et tout cela sera possible avec ce nouveau bâtiment», selon le directeur général du CHL, Romain Nati. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)
Innovant et modulable
Le projet a été «conçu avec une vision vers l’avenir, en tenant compte des besoins croissants du pays», selon Paulette Lenert. Mais aussi en «innovant d’un point de vue technologique et de manière à pouvoir être modulé facilement». Un «enseignement de la pandémie», événement qui a bien sûr été pris en compte ces derniers mois dans l’élaboration du projet, afin que celui-ci soit «beaucoup plus facilement adaptable aux situations qu’on a pu connaître en Europe et dans le monde».
Une fois la loi de financement votée, la phase de réalisation pourra démarrer. Le début des travaux de terrassement est ainsi prévu pour le quatrième trimestre 2022. Avec une fin des travaux et une mise en service du nouvel hôpital pour fin 2028. «Cela paraît loin, mais pour un projet de cette envergure, cela reste ambitieux», estime la ministre de la Santé. «Reste à espérer qu’on n’aura pas d’imprévu en cours de route et qu’on pourra tenir ce planning.»