Philippe Bourgues: «Le défi principal consiste dans la gestion du changement et notamment la modification de nos habitudes.» (Photo: Marion Dessard/archives)

Philippe Bourgues: «Le défi principal consiste dans la gestion du changement et notamment la modification de nos habitudes.» (Photo: Marion Dessard/archives)

Conjuguer succès économique et impératif écologique, c’est possible! Tous les jours, un dirigeant d’entreprise nous raconte son expérience en la matière. Aujourd’hui, Philippe Bourgues, managing director de Caceis Luxembourg.

Quelles actions avez-vous mises en place pour contribuer à la préservation de l’environnement (et quand)?

.- «Il faut revenir aux origines, et notamment à l’appartenance de la banque Caceis au Groupe Crédit Agricole. L’engagement de la banque verte sur la préservation du patrimoine naturel fait partie de notre ADN. Ainsi, 2018 marquait le lancement de la solution Caceis pour fournir des données RSE/ESG essentielles à nos clients.

Les gérants de fonds, quelle que soit leur juridiction, peuvent désormais bénéficier d’une analyse de leurs portefeuilles intégrant des facteurs extra-financiers. Notre offre leur permet d’adapter leurs stratégies d’investissement pour améliorer l’impact sociétal et environnemental auprès de leurs propres clients actuels et futurs.

En parallèle, Caceis membre actif de l’IMS à Luxembourg, devenait signataire du manifeste en 2018, avec le soutien du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable.

J’ai à cœur d’amener mes équipes à s’engager sur des actions concrètes au quotidien.
Philippe Bourgues

Philippe Bourguesmanaging directorCaceis Luxembourg

Quel est le but recherché?

«La question de notre impact environnemental est au cœur des débats et nous faisons face à un phénomène de pollution impactant notre écosystème et notre propre santé. En tant que citoyen responsable et responsable d’entreprise, j’ai à cœur d’amener mes équipes à s’engager sur des actions concrètes au quotidien. Dans ce contexte, l’objectif de la banque est simple: éliminer le plastique à usage unique dans nos bureaux du Glacis, d’ici la fin de l’année 2020.

Notre engagement local renforce également la dynamique du groupe, comme en témoigne le soutien en mécénat du Crédit Agricole à l’expédition ‘Plastic Odyssey’ tournée vers la sensibilisation à la pollution plastique et les solutions de recyclage en 2018.

Quelles ressources ont été nécessaires?

«Notre travail a commencé par un audit des pratiques en recensant des plastiques à usage unique utilisés au sein de la banque. Nous nous sommes fixé des objectifs planifiés dans le temps et j’ai nommé deux ambassadeurs RH pour la bonne réussite de ce projet. Il faut compter sur l’engagement de tous nos collaborateurs, mais aussi faire adhérer nos fournisseurs et prestataires à notre démarche.

Quels ont été les défis et les difficultés rencontrées?

«Le défi principal consiste dans la gestion du changement et notamment la modification de nos habitudes. J’ai préféré adopter une approche collective et solidaire pour faire modifier les comportements. Nous sommes ainsi passés d’une consommation annuelle de 30.600 bouteilles en plastique dans nos distributeurs en 2017 à zéro à l’issue de notre première année d’engagement. En privilégiant l’usage de verres et de tasses au quotidien, nous avons des débuts très prometteurs pour notre objectif 2020.

Je soutiens ainsi une démarche de réduction d’empreinte carbone par la promotion de la mobilité douce, pour les 1.200 collaborateurs que compte Caceis à Luxembourg.
Philippe Bourgues

Philippe Bourguesmanaging directorCaceis

Si c’était à refaire?

«Cette question ne s’est pas posée! De ma formation d’ingénieur à ma position actuelle au sein de la banque, je retiens que l’amélioration continue et l’innovation sont les clés de voûte de notre développement.

Dans un contexte de digitalisation bancaire croissante, un autre engagement concret que je porte pour la banque est le ‘paperless’ au quotidien.

Quels sont vos prochains objectifs environnementaux?

«L’envie et le devoir d’aller encore plus loin dans le développement de la banque comme l’un des leaders européens et d’agir en groupe engagé et responsable. Je soutiens ainsi une démarche de réduction d’empreinte carbone par la promotion de la mobilité douce, pour les 1.200 collaborateurs que compte Caceis à Luxembourg.

Comment combinez-vous enjeux environnementaux et business?

«Pour les 15 entités, dont fait partie Caceis, au cœur de la stratégie de Crédit Agricole, la RSE s’incarne à travers une démarche de progrès participative et évolutive, baptisée FReD.

La moyenne de l’évaluation des progrès de chaque entité fournit un indice: ‘l’indice FReD Groupe’. Cet indice impacte la rémunération variable des dirigeants de l’ensemble du groupe, au même titre que le résultat d’exploitation, démontrant ainsi que la performance en matière de RSE est stratégique. Cette portée concrète de nos engagements auprès de nos clients peut également les inciter à adopter ces gestes au quotidien.»