Julien Delpy, directeur du Paperjam Club, raconte comment il se réinvente en période de confinement. (Photo: Maison Moderne Publishing SA)

Julien Delpy, directeur du Paperjam Club, raconte comment il se réinvente en période de confinement. (Photo: Maison Moderne Publishing SA)

Webinars, nouvelle newsletter… En période de confinement, le Paperjam Club se réinvente à l’heure du numérique pour continuer d’inspirer ses membres.

Mardi, le organisait son premier webinar. L’occasion de faire le point avec , son directeur, sur l’adaptation de l’offre en pleine pandémie de Covid-19.

Comment le Club adapte-t-il son offre en période de confinement?

Julien Delpy. – «Une des grosses promesses du Club est de pouvoir proposer des événements, que ce soit des formations ou des conférences. Pour cela, nous avons digitalisé notre offre.

Nous avons essayé de trouver le bon outil pour le faire, qui puisse nous permettre d’être ‘scalable’, parce qu’il y a beaucoup d’outils où le nombre d’utilisateurs maximum est limité. Nous avons utilisé l’expertise du Hub Institute d’Emmanuel Vivier, expert du digital et des conférences. Il nous a conseillé Livestorm. On peut y accueillir jusqu’à 1.000 personnes en même temps. Il permet de faire monter des gens sur scène virtuellement, d’inviter les participants à poser des questions à l’écrit ou à l’oral, d’interagir au travers de sondages, de poster des documents… Pour nous, c’était vraiment le meilleur outil.

Une partie de l’offre n’est plus faisable, comme les dégustations de produits. Nous avons donc eu tendance à rebasculer sur davantage de formations et de conférences.

Nos formats phares comme les formations et workshops vont se faire en digital à partir de la fin du printemps. Nous avons un 10x6 qui va se faire totalement en digital.

Nous avons créé une offre de webinars (séminaires web, ndlr) qui a démarré cette semaine et qui va continuer à se développer. Nous en avons trois la semaine prochaine. La semaine suivante, nous allons lancer un nouveau format, Meet an Entrepreneur.

Comment réussissez-vous à maintenir le lien entre les membres?

«Nous avons décidé de rompre avec les outils habituels. Au lieu des newsletters qui mettaient en avant les événements sans contenu rédactionnel, nous en avons créé une qui s’appelle Home Office et qui a commencé jeudi dernier. L’idée est d’être en lien avec nos membres et de répondre à leurs problématiques.

Nous proposons le meilleur des contenus vidéo du Club. Sur les dix derniers mois d’événements, nous réalisons un petit best of chaque semaine. Nous proposons aussi du contenu inspirant trouvé sur le net. Et une marketplace où les membres peuvent proposer à la communauté des offres spéciales ou faire des appels à la générosité. Par exemple, Caritas fait un appel aux dons. Des boîtes d’IT offrent du temps gratuit de certains de leurs outils, de l’espace de stockage, etc.

Nous créons un mini-site ad hoc accessible depuis la page Paperjam.lu dans la partie Club. Il va, au fur et à mesure, accueillir tous les contenus qui vont être créés durant cette période de confinement.

Vous avez reçu Pascale Kauffman mardi pour votre premier webinar sur la communication de crise. Quels sont les premiers retours?

«Le webinar qu’on a fait pouvait être l’équivalent d’un Club Talk, à savoir un expert qui vient partager son expertise sur un sujet pendant une heure. Généralement, nous réunissons 200 à 250 personnes physiques. Mardi, nous avions 254 inscrits et nous avons eu jusqu’à 199 personnes en même temps. C’est un très chouette départ. Sachant que nous abordions un sujet pointu, la communication de crise, qui s’adressait surtout à des communicants. Je pense qu’avec des sujets plus larges, nous pourrons avoir plus de monde. Le record, nous le visons avec le 10x6 Finances qui se tiendra en mai. Nous devrions aller chercher plus de 500 personnes.

Les membres étaient contents de pouvoir se retrouver, se faire un coucou sur le chat et avoir un contenu de qualité.

Les interactions lors d’un webinar sont-elles les mêmes qu’en live?

«Pour garder un focus assez fort sur le contenu, nous avons décidé de laisser Pascale Kauffman faire sa présentation. Nous avions un espace pour poser des questions. Les gens pouvaient voter pour celles qu’ils préféraient, qu’on a pu poser ensuite directement. Pascale a aussi posé des questions aux participants via des sondages. Cela permet un échange entre l’expert et les personnes présentes de façon beaucoup plus avancée que d’habitude, parce que lorsqu’un intervenant fait une présentation sur scène, on ne l’interpelle pas. Et généralement, quand il a terminé, parfois, il va être entouré de gens qu’il connaît.

En revanche, pour le côté social, où l’on boit un coup ensemble, où l’on network, pour le moment, c’est un peu compliqué. Mais nous allons continuer à réfléchir sur la façon dont créer de l’interaction entre nos membres.»