Joe Thein: «Il faut une nouvelle constitution, car le droit européen est trop souvent bafoué.» (Photo: Maison Moderne / Archives)

Joe Thein: «Il faut une nouvelle constitution, car le droit européen est trop souvent bafoué.» (Photo: Maison Moderne / Archives)

Dix partis présenteront des listes au Luxembourg. Tous nourrissent de grandes ambitions, mais les différences sont grandes entre ceux qui veulent plus d’Europe, ceux qui veulent la restructurer et ceux qui veulent la faire disparaître. Cette série se termine avec Joe Thein, candidat Déi Konservativ.

Comment exister et être visible quand on est un jeune et petit parti?

Joe Thein.- «On essaye d’avoir des listes lors de chaque échéance électorale. Cela a été le cas pour nous lors des dernières élections communales, lors des législatives et maintenant aux européennes. Pour nous, c’est important, car c’est la première fois que nous nous présentons à une échelle nationale. Nos moyens sont évidemment limités puisque nous n’avons pas de soutien étatique. Nous ne comptons que sur nos membres et sur les dons. Nous avons environ 150 affiliés actuellement.

Quelle est la philosophie politique de votre parti?

«Nous sommes un parti conservateur ouvert à l’économie libérale. Nous souhaitons réformer l’Union européenne en y injectant plus de démocratie, en réglant le problème de l’immigration... Nous voulons une nouvelle donne politique, avec de vraies possibilités d’action telles que la sortie d’un pays de la zone euro si nécessaire. Comme cela aurait dû être fait avec la Grèce.

Vous n’êtes donc pas anti-européen?

«Non, et nous ne voulons pas non plus d’un ‘Luxit’. Mais il faut une nouvelle constitution, car le droit européen est trop souvent bafoué. On ne respecte plus les traités. On milite pour une Europe des nations.

Nous devrons veiller à conserver notre système social.
Joe Thein

Joe TheincandidatDéi Konservativ

C’est un peu identique à ce que souhaite l’ADR?

«Oui, mais nous, nous avons le courage de le dire (ndlr, l’ADR le dit aussi).

Quid de l’espace Schengen?

«Il faut le refermer et mettre en place des contrôles non permanents aux frontières. C’est un équilibre à trouver, car des frontières ouvertes dynamisent aussi l’économie.

Quels sont les enjeux européens pour le Luxembourg?

«La digitalisation, évidemment, qui impacte le secteur financier si important chez nous. Nous devrons aussi veiller à conserver notre système social.

Certains estiment que vous êtes un parti d’extrême droite...

«Certainement pas et j’affirme d’ailleurs que nous ne ferons jamais alliance avec un parti d’extrême droite! Nos thèmes sont ceux des conservateurs, et même plus proches du centre. Le Luxembourg ne veut pas de l’extrémisme et je suis le premier à dire que c’est très bien comme cela.»