Matthias Laga, cofondateur de Casper, s’apprête à faire sortir de Belgique ses restaurants Casper. (Photo: Casper)

Matthias Laga, cofondateur de Casper, s’apprête à faire sortir de Belgique ses restaurants Casper. (Photo: Casper)

Après avoir levé 5 millions d’euros, Matthias Laga, cofondateur des restaurants virtuels Casper, a annoncé vouloir ouvrir 50 restaurants aux Pays-Bas, en France et au Luxembourg.

En quoi Casper se démarque des autres «ghost kitchens»?

Matthias Laga. – «Contrairement à une ‘ghost kitchen’ traditionnelle qui est cachée et qui se concentre uniquement sur des ventes en livraison, Casper est un restaurant virtuel qui est visible depuis la rue et où les clients peuvent aussi venir chercher leurs plats à emporter. Il est également possible de commander sur place en utilisant un écran de commande en plus des ventes en livraison. Notre grande force est également de pouvoir combiner 10 types de restaurants virtuels en un. C’est-à-dire qu’il est possible de commander en même temps des bagels, un plat asiatique, un burger et un plat végétarien. Grâce à Casper, les gens ne doivent plus faire le choix d’un restaurant qui va convenir à tout le monde. Ici, chacun peut faire un choix différent dans la même commande.

En Belgique, six villes accueillent un restaurant Casper. D’ici la fin de l’année, vous allez ouvrir un Casper à Luxembourg. Peut-on en savoir plus?

«On souhaite entamer une nouvelle phase d’extension avec l’ouverture de 50 restaurants sur trois pays, à savoir les Pays-Bas, la France et le Luxembourg. Dans un premier temps, nous souhaitons ouvrir un restaurant Casper dans le centre-ville. On n’a pas encore d’adresse précise pour le moment. Mais il est encore tôt et je pense que l’ouverture se fera vers le mois de novembre.

La question n’est pas de savoir si des plateformes comme Uber Eats et Deliveroo viendront au Luxembourg, mais plutôt quand.
Matthias Laga

Matthias LagacofondateurCasper

En Belgique, vous travaillez surtout avec des plateformes comme Uber Eats et Deliveroo. Mais au Luxembourg, ces deux géants ne sont pas présents. Est-ce un problème pour Casper?

«Nous ne sommes pas une ghost kitchen traditionnelle et la vente à emporter est l’un de nos axes de développement. Mais au niveau de la livraison à Luxembourg, nous allons également travailler avec les acteurs locaux de la livraison comme Wedely et Livraison.lu. Nous allons également rester attentifs à ce qui se fera dans le secteur de la livraison, car la question n’est pas de savoir si des plateformes comme Uber Eats et Deliveroo viendront au Luxembourg, mais plutôt quand.

Casper promet également des menus avec des aliments locaux. Le Luxembourg est un petit pays et il est difficile de se fournir uniquement avec des produits locaux pour créer des menus aussi différents et variés que ceux de Casper. Comment allez-vous faire pour tenir cette promesse?

«Nous utilisons des produits locaux dans la mesure du possible. Environ 80% des aliments des menus seront issus d’une même base que nos restaurants en Belgique. Et 20% de nos menus seront spécifiques aux Pays-Bas, à la France et au Luxembourg. J’ai une équipe qui travaille déjà sur la question et nous utiliserons des produits locaux autant que possible. Lorsque cela ne sera pas possible, nous irons les chercher au plus près.


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Vous avez réussi à lever 5 millions d’euros devant permettre l’ouverture de 50 restaurants, soit 100.000 euros par restaurant. Est-ce que la mise est suffisante pour une telle ambition?

«Cette levée de fonds va permettre d’accélérer notre expansion sur de nouveaux marchés, en l’occurrence les Pays-Bas, la France et le Luxembourg, où nous avons le projet d’ouvrir un restaurant Casper d’ici la fin de l’année. En tout, ce sont 50 nouveaux restaurants en deux ans. Nous n’allons pas uniquement nous appuyer sur cette levée de fonds pour réaliser cette expansion. Nous avons déjà des restaurants matures qui génèrent de l’argent, ce qui va aussi nous permettre de rester dans une stratégie d’autofinancement.

Avec autant de restaurants, est-ce que vous allez vous diriger vers un modèle de franchise?

«J’ai beaucoup d’expérience en franchise, notamment lors de mes expériences à New York. Et finalement, fonctionner sur un tel modèle est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît. Aujourd’hui, nous avons une stratégie où il est important de garder le contrôle sur nos processus de production et sur l’ensemble de nos opérations.

Derrière un concept, il y a souvent une technologie. Sur quelle technologie repose Casper?

«L’ensemble de nos restaurants reposent sur le logiciel Deliverect (une licorne flamande), spécialiste dans l’automatisation de la gestion des menus et des commandes. C’est aussi la technologie de deux de nos partenaires (à savoir Zhong Xu et Jan Hollez).»