Nora Back se prépare à plancher sur de nombreux dossiers, tous aussi urgents les uns que les autres. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Nora Back se prépare à plancher sur de nombreux dossiers, tous aussi urgents les uns que les autres. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Nora Back, présidente du syndicat OGBL, présente les grands dossiers qui seront traités lors de cette rentrée sociale et les grands enjeux qui se dessinent pour son organisation.

Comment s’annonce la rentrée sociale de l’OGBL?

. – «Nous aurons encore une fois beaucoup de travail. Nous restons dans une situation particulière par rapport à la crise sanitaire, entre la pandémie, les mesures dérogatoires et exceptionnelles qui ont été mises en place par le gouvernement et vont se terminer à un moment, et une reprise économique qui n’a pas encore eu lieu. C’est une situation d’attente, alors que nous devons relancer l’économie, consolider le marché intérieur, consolider les emplois et protéger les salariés. Nous allons sans doute répéter notre message, celui de la nécessité d’avoir une solidarité entre les employeurs et les représentants de salariés pour discuter avec le gouvernement dans le but de trouver des solutions et sortir de cette crise.


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Plusieurs interlocuteurs demandent une tripartite nationale…

«Nous avons toujours demandé une tripartite nationale! C’est l’instrument de crise par excellence. Elle est entrée dans la loi pour être utilisée dans ce cadre. Nous y sommes, donc il serait utile et opportun d’avoir cet échange et ce dialogue social. Il y a eu des dialogues et des échanges, et ce à plusieurs niveaux, tout au long de la crise. Il y a aussi eu des échanges tripartites dans certains secteurs, donc je ne peux pas dire que rien n’a eu lieu. La rentrée sera l’occasion de relancer la grande tripartite nationale, avec pour priorité la lutte contre les inégalités qui existaient déjà avant la crise et qui se sont accentuées avec la pandémie.

Mais nous avons aussi subi de fortes attaques au niveau des acquis sociaux dans le secteur industriel.
Nora Back

Nora BackprésidenteOGBL

Y a-t-il des secteurs qui sont plus touchés que d’autres?

«On constate que la crise a impacté tous les secteurs économiques. Alors, peut-être qu’un secteur a été plus touché qu’un autre… Mais ce qui est certain, c’est que chaque secteur a été touché d’une manière ou bien d’une autre. Certains plus durement, je pense à l’horeca, par exemple. Mais nous avons aussi subi de fortes attaques au niveau des acquis sociaux dans le secteur industriel. D’ailleurs, les conflits sociaux y sont nombreux. Il ne faut pas oublier non plus les emplois essentiels, qui étaient en première ligne. Ils n’ont peut-être pas reçu le mérite qu’il fallait, même s’ils ont été applaudis. Les chantiers sociaux se retrouvent en tout cas dans tous les secteurs d’activité.


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L’emploi chez les jeunes est aussi un thème qui vous préoccupe?

«On n’en parle sans doute pas assez, mais nous devons en effet aussi mettre l’accent sur l’emploi chez les jeunes. Avant la pandémie, les jeunes connaissaient déjà un grand nombre de difficultés avec de la précarité, des contrats à durée déterminée, de l’intérim. Il faut y attacher de l’importance au même titre qu’à d’autres thématiques, comme le problème des faux cadres, l’amélioration du pouvoir d’achat, , les inégalités, , l’emploi au sens large, les faillites, la politique à venir en matière fiscale et budgétaire du gouvernement. Le programme va donc être chargé.»