Me Vincent Wellens va prochainement entrer en contact avec Me Gaston Vogel, avocat de Jeff Dieschburg, afin de détailler les demandes de la photographe sino-américaine Jingna Zhang qui se dit victime d’un plagiat. (Photo: Maison Moderne)

Me Vincent Wellens va prochainement entrer en contact avec Me Gaston Vogel, avocat de Jeff Dieschburg, afin de détailler les demandes de la photographe sino-américaine Jingna Zhang qui se dit victime d’un plagiat. (Photo: Maison Moderne)

Accusant de plagiat Jeff Dieschburg, la photographe sino-américaine Jingna Zhang veut privilégier le dialogue dans un premier temps. Elle est représentée par Me Vincent Wellens, avocat à la Cour et partner au sein du cabinet NautaDutilh à Luxembourg.

Voici quelques jours, à la suite de l’exposition d’une de ses peintures à la 11e Biennale d’art contemporain de Strassen. Peinture qui a d’ailleurs remporté un prix de 1.500 euros. La photographe, qui s’est exprimée sur ses réseaux sociaux, est désormais représentée par Me Vincent Wellens, avocat à la Cour et partner au sein du cabinet NautaDutilh à Luxembourg.

«En premier lieu, nous allons privilégier le dialogue», assure Me Vincent Wellens. Pour le moment, aucune plainte n’a été déposée et l’avocat plaide pour un arrangement entre les deux artistes afin de ne pas alimenter inutilement les commentaires parfois très agressifs sur les réseaux sociaux. «Nous allons tenter de discuter avec Jeff Dieschburg et son représentant, mais également avec l’organisation de la Biennale d’art contemporain de Strassen qui attend le résultat d’une expertise. Jingna Zhang a été bousculée par la tournure des événements. Il y a eu un ‘shaming’ sur les réseaux sociaux dont n’est évidemment pas responsable ma cliente et on sait que cela peut aussi très vite revenir vers elle comme un boomerang alors qu’elle n’a pas fauté», explique Me Vincent Wellens.

«Qu’on laisse ce jeune peintre génial en paix»

«On s’est écarté de l’essentiel. L’œuvre de ma cliente est indéniablement originale, c’est une photographie connue et reconnue comme une œuvre artistique. Monsieur Dieschburg dit s’être inspiré ou faire référence à la photographie de ma cliente, mais il y a des droits d’auteur. Je pense qu’il fallait commencer par demander l’autorisation de l’auteur», ajoute Me Vincent Wellens.

Dans les discussions à venir entre les deux parties, Me Vincent Wellens n’exclut pas une compensation financière, mais surtout le retrait du prix reçu par Jeff Dieschburg pour l’œuvre au cœur des allégations de plagiat. «Nos demandes iront très certainement dans ce sens, Jingna Zhang est soucieuse, comme n’importe quel autre artiste, du respect de ses droits d’auteur. Personne n’aime être copié et je crois qu’il faut faire preuve de pédagogie et pourquoi ne pas imaginer que la Biennale d’art contemporain de Strassen organise une séance sur le droit d’auteur à destination des jeunes et des moins jeunes artistes», a souligné Me Vincent Wellens.

De son côté, Me Gaston Vogel, avocat de Jeff Dieschburg, n’a pas voulu s’étendre une nouvelle fois sur le sujet. L’avocat souhaite «qu’on laisse ce jeune peintre génial en paix et que l’on arrête de l’emmerder».