Quelle est la mission de Startup Luxembourg?

Jonas Mercier. – «Startup Luxembourg est l’outil de promotion de l’écosystème start-up du Luxembourg. C’est un peu comme la French Tech en France. C’est une marque grâce à laquelle nous mettons en valeur nos atouts à l’étranger. Dans le prolongement du nation branding, il s’agit de donner une identité forte à cet écosystème start-up, qui doit refléter à la fois son dynamisme et son niveau de maturité.

Cette mission a été confiée par le ministère de l’Économie à Luxinnovation en début d’année. 2019 a été consacrée à la structuration de cette mission et à l’implication de tous les acteurs start-up du pays.

Nous avons créé des comptes sur les réseaux sociaux (, , ) sur lesquels est présentée l’actualité start-up du Luxembourg. Et nous travaillons actuellement sur le site , qui sera lancé fin janvier. Il aura deux missions.

La première sera d’être le premier point d’entrée de l’écosystème pour tous ceux qui, depuis l’étranger, souhaitent en savoir plus sur ce que l’on propose au Luxembourg. La seconde sera de rendre l’écosystème plus lisible à l’intérieur du pays. Car la multiplication des acteurs et des initiatives de ces dernières années l’a rendu plus complexe, et il n’existe actuellement aucun site qui offre un aperçu global et clair.

En 2020, Startup Luxembourg représentera par ailleurs l’écosystème dans plusieurs événements start-up en Europe.

Pourquoi avez-vous décidé d’associer Startup Luxembourg à la grande soirée Start-up Stories Awards?

«Start-up Stories est un événement qui a rythmé l’actualité start-up durant toute l’année et qui se termine en apothéose avec cette grande soirée où sont rassemblés non seulement les acteurs de l’écosystème, mais aussi un public plus large de décideurs qui souhaitent se connecter au monde des start-up.

C’est exactement la cible que nous visons avec Startup Luxembourg. Car pour que cette initiative soit un succès, elle doit être bien comprise et supportée par tous ceux qui s’intéressent aux start-up au Luxembourg.

Quelles sont, selon vous, les forces du Luxembourg pour se développer en tant que start-up nation?

«Il est difficile de se faire une place sur la carte start-up de l’Europe quand on a des voisins comme Amsterdam, Paris ou Berlin, dont les écosystèmes sont plus grands et plus anciens que celui du Luxembourg.

Mais nous nous sommes rendu compte que notre taille est en fait un atout qui nous permet de nous différencier. La proximité des acteurs et les chemins courts permettent aux start-up d’avoir un accès privilégié et surtout direct avec les décideurs économiques et politiques, ce qui est crucial pour une jeune pousse, quel que soit son niveau de maturité.

Le Luxembourg peut également être un marché test très intéressant pour des start-up qui souhaitent éprouver un produit ou un service avant de s’attaquer à de plus grands marchés à l’international.

Ensuite, nous pouvons bien évidemment faire valoir les arguments qui sont déjà mis en valeur pour promouvoir l’économie luxembourgeoise, tels que sa multiculturalité et son multilinguisme. Ce sont des aspects qui parlent beaucoup aux start-up.»