Marc Hansen a présenté, jeudi 11 août, les principaux points de la stratégie de digitalisation du Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Marc Hansen a présenté, jeudi 11 août, les principaux points de la stratégie de digitalisation du Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le Luxembourg cherche à renforcer son programme de numérisation après être arrivé troisième dans un classement de la Commission européenne fin juillet. 

Projet de loi sur la signature électronique, porte-monnaie électronique et service de messagerie instantanée: le ministre de la Digitalisation, (DP), a présenté, jeudi 11 août, les principaux changements à venir dans la stratégie de digitalisation du Luxembourg.

Le portefeuille électronique national («eWallet») sera introduit au premier trimestre 2023. Il permettra de protéger les documents numériques validés par l’État, tels que les permis de conduire et les cartes d’identité. Ces documents auront la même valeur que les documents papier et pourront être consultés hors ligne. L’une des plateformes du gouvernement permettra aux citoyens d’entrer en contact avec l’administration par visioconférence au lieu d’avoir à fixer un rendez-vous. Plus de 400 projets s’inscrivant dans la stratégie de digitalisation sont en cours, dont environ 70 visent à faire progresser la gestion électronique des documents dans les administrations. Les résidents pourront aussi créer un compte MyGuichet.lu directement depuis l’application MyGuichet.lu.

À court terme, les utilisateurs auront la possibilité de recevoir des notifications sur leur smartphone depuis l’application MyGuichet. Les résidents seront par exemple avertis lorsque leur permis de conduire est sur le point d’expirer ou lorsqu’il est temps de faire contrôler leur véhicule. Les étudiants pourront, de leur côté, recevoir des informations sur leurs bourses d’études en ligne. Les processus devraient être optimisés dans les prochaines semaines, selon Marc Hansen. Le ministère travaille également sur de nouveaux outils pour les fonctionnaires afin d’accélérer certaines démarches administratives.

Des services numériques plus accessibles

Le Luxembourg a été classé troisième par la Commission européenne dans son «eGovernment Benchmark» pour 2022, qui comparait les 27 États membres de l’Union européenne (UE) en plus de l’Islande, la Norvège, la Suisse, l’Albanie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Serbie et la Turquie. Malte est arrivée en tête et l’Estonie s’est classée deuxième.

Entre 2020 et 2022, le Luxembourg a gagné huit places au classement de la Commission européenne. «C’est grâce à nos bonnes équipes qui travaillent au ministère et au Centre national des technologies de l’information (CTIA)», félicite Marc Hansen. «Nous avons plutôt bien réussi avec nos petites équipes et nous nous sommes vraiment améliorés pendant la pandémie. Nous avons aussi eu le courage de publier de nouvelles procédures, même si elles n’étaient peut-être pas aussi complètes qu’il y a cinq ans lorsque nous avons lancé de nouveaux produits. Nous avons une nouvelle mentalité et nous devons maintenant la garder.»

Dans la foulée de la publication du ««eGovernment Benchmark» la Commission a adressé trois recommandations à tous les pays, notamment la priorisation d’une conception des services gouvernementaux centrée sur l’utilisateur, la rationalisation de l’interopérabilité entre les différents gouvernements et la mise en place d’un guichet unique pour les services. Côté luxembourgeois, le ministre souligne l’inclusion numérique comme l’un des principaux points stratégiques du pays. Il souhaite rendre les services gouvernementaux plus accessibles aux personnes ayant des compétences numériques moins développées ainsi qu’aux personnes handicapées.

Nous avons une nouvelle mentalité et nous devons maintenant la garder.
Marc Hansen

Marc Hansenministre de la Digitalisation

En février dernier, le ministère de la Digitalisation avait annoncé liés à la simplification administrative, à l’inclusion numérique et au développement de l’administration en ligne dans le cadre de sa stratégie de numérisation.

D’autre part, (CNS) restent un obstacle pour les ministères de la Digitalisation et de la Santé, les résidents rencontrant souvent jusqu’à six semaines de retard.

Cet article a été rédigé par en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.