«The Bank of London est unique. Ses produits et ses services vont bouleverser la donne. Je suis impatient à l’idée de rejoindre cette société pendant sa première année et je vais travailler en étroite collaboration avec Anthony (Watson, ndlr) sur son expansion géographique et sur les opportunités de croissance que le Luxembourg et l’Europe de manière plus large peuvent offrir.»
Déjà président de l’Administration des biens du Grand-Duc et président du conseil d’administration de PayPal Europe, endosse une nouvelle casquette: à charge pour lui de permettre à The Bank of London de trouver de nouveaux clients européens.
Ses plus de 30 ans de carrière dans le monde financier seront précieux à cet ovni de la finance, déjà valorisé à plus d’un milliard de dollars alors qu’il n’a pas encore commencé à fournir le moindre service. Signe d’un engouement sans précédent – si l’on excepte la ClearBank de Nick Odgen, ses 200 clients, 13 millions de comptes bancaires et 4 milliards de dollars d’actifs – celle qui est présentée comme la sixième banque de clearing au Royaume-Uni, la première en 250 ans, entend revisiter toute la chaîne de la circulation de l’argent et cela directement à l’échelle mondiale.
Plus rapide, moins chère
Clearing, fourniture de services bancaires et financiers aux entreprises et plate-forme «as-a-service» pour entreprises qui veulent intégrer les paiements dans leurs produits: imaginée par un ancien expert technologique de Barclays, Anthony Watson, très vite rejoint par l’ancien président et co-directeur opérationnel de la Goldman Sachs Harvey Schwartz, The Bank of London veut s’occuper de tout, surtout beaucoup plus vite et à moindres coûts, grâce à sa plate-forme technologique unique. Implantée à la City, elle devrait recruter 3.000 personnes d’ici cinq ans, principalement à Londres, bien qu’elle ait déjà des bureaux à New York, à Charlotte (Caroline du Nord), où elle a installé un pôle technologique de 350 talents, et à Belfast.
Selon nos informations, non confirmées par l’entreprise, des démarches ont déjà été entreprises auprès de la CSSF et des autorités luxembourgeoises, en vue d’obtenir une licence luxembourgeoise pour le marché européen.
«Moins de 100 banques contrôlent les flux d’argent entrant, autour, entre et hors du Royaume-Uni, de l’UE et des États-Unis. Étonnamment, 75% du total de l’argent disponible dans le monde – un peu moins de 2,5 quadrillions de dollars – est fondamentalement contrôlé par un petit club de banques. Le risque que cela pose, tant d’années après la crise financière mondiale, est plus élevé que jamais», a expliqué le CEO, vétéran de la City et de Wall Street que sa carrière a emmené chez Microsoft, Wells Fargo, Barclays Bank, Nike et Uphold.
160 millions levés en deux ans
Il y a une semaine, The Bank of London a levé 40 nouveaux millions de dollars, une extension de la série C, qui porte à 160 millions de dollars le montant déjà investi dans ce projet. Parmi les premiers à y avoir cru, le CEO de Mangrove Capital Partners, , aujourd’hui membre du conseil d’administration.
«The Bank of London apporte enfin un véritable SaaS [pour software as a service ou logiciel comme un service, ndlr] de bout en bout au secteur des services financiers, permettant à d’autres banques, sociétés de technologie financière et de services non financiers de créer et de lancer des produits financiers avec une plate-forme SaaS unique, sécurisée et moderne, en pleine conformité réglementaire de bout en bout, optimisée par notre licence bancaire universelle», a commenté le Luxembourgeois d’origine américaine.