Le ministre de la Mobilité s’explique, dans une réponse parlementaire, sur la non-gratuité des trains transfrontaliers. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Le ministre de la Mobilité s’explique, dans une réponse parlementaire, sur la non-gratuité des trains transfrontaliers. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Si de nouvelles lignes devaient voir le jour entre le Luxembourg et la Belgique, elles resteraient bien payantes sur la partie du trajet effectué en dehors du Grand-Duché, a précisé le ministre de la Mobilité. Comme c’est déjà le cas pour les autres trajets transfrontaliers.

Oui, des réflexions sont en cours pour le développement de liaisons ferroviaires entre le Luxembourg et la Belgique. Mais non, ces trains ne seront pas gratuits.

Dans une réponse parlementaire, le ministre de la Mobilité, (déi Gréng), explique qu’une «étude SNCB-CFL, avec le soutien des ministères belge et luxembourgeois, est en cours afin de définir les besoins futurs. Les résultats devraient être disponibles au courant de l’année 2023. Du fait que la ligne vers Bruxelles a déjà été ré-électrifiée en 25 kV alternatif jusqu’à Hatrival, il est possible d’envisager que des trains partant de Luxembourg puissent aller jusqu’à Libramont sans rupture de charge. Cependant, l’avantage de cette hypothèse doit être démontré par les conclusions de l’étude en cours.»

Quoiqu’il en soit, «même si un train opéré par les CFL allait jusqu’à Libramont, l’État belge devrait prendre en charge les coûts à partir de la frontière par le biais de leur contrat de service public. Cette règle, appelée règle d’interpénétration, est valable vers les trois pays voisins.»

Rien d’étonnant. Les frontaliers de Metz et Thionville doivent par exemple bien payer leur billet de train ou abonnement pour la partie française de leur trajet.

«Le Grand-Duché de Luxembourg ne prendra pas en charge les frais de transport par trains à l’extérieur du pays et la réciproque est également valable pour les trains circulant sous contrats de service public étranger qui pénètrent dans notre pays», répète François Bausch. «Des cas spécifiques de transport en commun transfrontalier gratuit concernant le transport ferroviaire de passagers existent, mais sont toujours à mettre en relation, à un moment donné, avec l’abandon de l’exploitation de la ligne par le pays concerné (par exemple, l’arrêt d’Audun-le-Tiche) ou la volonté du Luxembourg de créer une liaison que le voisin ne voulait ni construire, ni exploiter (par exemple, l’arrêt à Volmerange-les-Mines qui a été construit par le Luxembourg sur une ancienne ligne privée de fret).»

Ne serait-il pas utile de promouvoir et de cofinancer le transport en commun gratuit pour travailleurs frontaliers, demande alors le député (LSAP), à l’origine de la question parlementaire. «C’est la qualité de l’offre des transports qui est déterminante, et non pas le coût du titre de transport», estime le ministre.