Si, à l’échelle mondiale, les investisseurs institutionnels préfèrent le capital-investissement, ce sont les investissements en infrastructures qui ont les faveurs des Européens. (Photo: Shutterstock)

Si, à l’échelle mondiale, les investisseurs institutionnels préfèrent le capital-investissement, ce sont les investissements en infrastructures qui ont les faveurs des Européens. (Photo: Shutterstock)

Selon les conclusions de l’étude annuelle de Schroders consacrée aux investisseurs institutionnels, 90% d’entre eux augmenteront leur exposition aux actifs non cotés au cours des 12 prochains mois dans un contexte de diversification.

L’attrait des actifs non cotés se poursuit. 90% des investisseurs institutionnels sondés par CoreData pour le compte de Schroders – soit un échantillon de 750 investisseurs représentant 26.800 milliards de dollars d’actifs répartis dans 26 pays – vont augmenter leurs allocations dans une ou plusieurs classes d’actifs non cotées au cours de l’année à venir. 

47% des investisseurs sondés indiquent qu’ils continueront à se diversifier vers les marchés alternatifs et non cotés et à réduire leurs expositions cotées, sous l’effet de l’impact économique et financier de la pandémie. Ils n’étaient que 26% à la penser en 2020. 37% des investisseurs ont également déclaré que l’impact de la pandémie avait accru l’importance des considérations ESG. 54% d’entre eux estimant, en outre, que les stratégies ESG – dont le principe de «l’intérêt de toutes les parties prenantes» est au cœur de leur processus d’investissement – sont les plus intéressantes.

Diversification et rendement

C’est la nécessité de diversifier les portefeuilles qui pousse les investisseurs institutionnels à s’exposer aux actifs non cotés. Une nécessité reconnue par 80% des sondés. Ils étaient 78% en 2020, et 73% en 2019 à le reconnaitre. «L’historique de performance et la stabilité de l’équipe, ainsi que la qualité et la transparence du compte-rendu, ont été les facteurs les plus importants cités par les investisseurs lors de la sélection des gestionnaires d’actifs non cotés. Les investisseurs latino-américains ont également beaucoup plus mis l’accent sur la capacité à répondre aux exigences locales par rapport à leurs homologues mondiaux», détaille l’étude.

75% des sondés ont également cité le niveau de rendement, 58% le niveau de la prime d’illiquidité, et 41% la faible volatilité comme les autres raisons principales les ayant poussés vers cette classe d’actifs.

Parmi les obstacles à ces investissements, les investisseurs ont cité le manque de transparence et les valorisations élevées (58%), loin devant l’illiquidité (42%) et la complexité de la classe d’actifs (35%).

Les Européens plus sensibles aux infrastructures

À l’échelle mondiale, le capital-investissement a été la classe d’actifs sortant du lot pour les allocations futures, avec 37% des investisseurs prévoyant de mettre en place leurs allocations, des valeurs en infrastructure (32%) et de l’investissement d’impact (29%). Dans le détail, les investisseurs d’Asie-Pacifique et d’Amérique du Nord ont privilégié le capital-investissement, tandis que la majorité des investisseurs européens ont cherché à accroître leurs allocations aux valeurs en infrastructure. En Amérique latine, la dette privée des entreprises a été la classe d’actifs sortant du lot.

La «Schroders Institutional Investor Study» est disponible .