Marc Hansen, André Bauler, Bob Kieffer, Nicolas Mackel, Maureen Wiwinius ou Alain Kinsch, quelques noms, parmi les favoris ou surprises possibles pour succéder à Pierre Gramegna. (Photomontage: Maison Moderne)

Marc Hansen, André Bauler, Bob Kieffer, Nicolas Mackel, Maureen Wiwinius ou Alain Kinsch, quelques noms, parmi les favoris ou surprises possibles pour succéder à Pierre Gramegna. (Photomontage: Maison Moderne)

Alors que le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a annoncé son départ, plusieurs scénarios se dessinent pour pourvoir à son remplacement. Et plusieurs noms circulent avec insistance.

Le DP sait qu’il ne doit pas tarder à nommer le remplaçant de , . Alors que le vote du budget se prépare, l’incertitude quant au nom du prochain grand argentier de l’État ne fera que créer une incertitude néfaste autour d’une équipe gouvernementale en perte de vitesse, et qui aura perdu cinq membres en trois ans.

La nature politique ayant horreur du vide, plusieurs scénarios se dessinent et certains noms circulent avec plus ou moins d’insistance. Mais (très) rares sont ceux ou celles qui acceptent de parler autrement qu’en off.

On peut en tout cas déterminer ceux pour qui les chances sont nulles ou presque: , ou . Ce ne sont pas leurs compétences qui sont en cause, mais bien leur âge. Tant Pierre Gramegna que , la présidente du DP, ont laissé entendre que le nouveau membre de l’exécutif sera «jeune», afin de bénéficier de visibilité dans la perspective des élections de 2023 et de bâtir l’avenir avec lui.

Que peut-on, dès lors, envisager?

Un «glissement» au sein du gouvernement

C’est une piste «chaude».  pourrait délaisser ses portefeuilles, tout ou en partie, pour prendre en charge le ministère des Finances.­ serait prêt à reprendre les fonctions de ministre et/ou de ministre délégué occupées par son collègue de parti.

Cette hypothèse serait privilégiée à celle de voir quitter l’Enseignement. Ce qui reviendrait à boucher un trou pour en créer un autre.

Choisir un député de la fraction

Parmi les 11 députés du DP, ressort le nom d’. Il est économiste, président de la commission des Finances et du Budget. Ses compétences techniques ne font pas de doute. Reste à savoir s’il fait l’unanimité autour de lui, notamment au sein de son propre parti, et s’il en a envie. Entre 2013 et 2014, il a été quelques mois secrétaire d’État à l’Éducation nationale, à l’Enfance et à la Jeunesse au sein du nouveau gouvernement, avant de se retirer pour raisons de santé.

Les autres députés sont sans doute soit trop âgés, soit trop jeunes (comme ), soit ayant trop peu d’expérience (comme ).

Placer un haut fonctionnaire

, 2023 étant une année électorale, la marge de manœuvre politique sera réduite pour le nouveau locataire de la place de Clairefontaine. Ce qui ne devrait pas déranger un haut fonctionnaire ou un serviteur de l’État propulsé à ce poste.

Le nom de circule, évidemment. Mais il a toujours nié vouloir s’immerger dans le bain politique. De plus, c’est l’ancien ministre des Finances CSV, , qui l’a attiré à Luxembourg for Finance, où son travail est salué.

Autre nom qui revient avec insistance: celui de Bob Kieffer. Un ultra-proche de Pierre Gramegna, premier conseiller de gouvernement devenu directeur du Trésor. Un technicien redoutablement efficace, dit-on. Quand Pierre Gramegna dit qu’il a déjà réfléchi au nom de son successeur potentiel, il a au moins dû avoir une pensée pour lui.

Tom Théobald a aussi un profil intéressant et des compétences pointues, mises actuellement au service du développement et de la promotion de la place financière. Ce n’est pas un favori, mais certainement un outsider.

Une femme

Le signal serait évidemment magnifique, d’autant que le Luxembourg ne manque pas de techniciennes financières de haut vol.

, passée par la CSSF, qu’elle préside depuis juillet 2019, conseillère Services financiers, stabilité financière et cadre réglementaire de la place financière au ministère des Finances, fraîchement nommée présidente du Commissariat aux assurances, fait presque figure de candidate idéale.

Isabelle Goubin, ancienne présidente de la CSSF, mais aussi du Commissariat aux assurances, secrétaire permanente du Haut Comité de la place financière et membre du comité exécutif de Luxembourg for Finance. Elle a aussi les qualités nécessaires à la fonction.

De même en ce qui concerne , directrice de l’Administration des contributions directes, membre de la CSSF, du Commissariat aux assurances et d’autres institutions.

Une surprise…

, directeur général de la Chambre de commerce, est parfois cité. Mais il ne serait pas intéressé.

Alain Kinsch pourrait être cette surprise. L’ancien country managing partner d’EY a d’ailleurs failli occuper la fonction en 2013, sollicité par la nouvelle coalition DP-déi Gréng-LSAP. Il avait déjà le profil ad hoc et avait largement conseillé le camp libéral lors des négociations de l’accord de coalition. Reste à savoir s’il ne préférera pas s’occuper de ses mandats actuels et rester un important homme de l’ombre, rôle où l’on peut parfois être plus influent qu’un ministre.