(À nos lecteurs: ces mêmes slogans ont été soumis à un expert en communication dont vous pourrez lire le décryptage mercredi prochain sur Paperjam.lu.)
LSAP: «Ensemble» et «La différence»
Le LSAP a fait le choix de la diversité en proposant deux slogans. D’un côté, «Zesummen» («ensemble»), qui s’inscrit dans la continuité avec les élections communales de juin 2023. De l’autre, «Ënnerscheed» («la différence»), une devise sur mesure pour ces élections législatives d’octobre. Le premier vise à défendre l’idée qu’une «société n’est forte que si elle tient ensemble», selon le communication advisor du parti, . Ce dernier s’amuse en signalant que ce slogan peut être décliné à l’envi, en fonction des sujets à aborder. Le second exprime le fait qu’«on fait la différence», vis-à-vis des autres partis, avec comme ligne directrice principale «la justice pour tous, et ce malgré les différences», précise M. Gerges.
DP: «Proche de toi»
Le DP a souhaité innover pour sa campagne électorale en déclinant son slogan, «No bei dir» («proche de toi»), «en fonction des priorités des électeurs», d’après le président du parti, . En choisissant de personnaliser sa communication, le DP souhaite montrer qu’ils ont «écouté les gens», en reprenant «leurs besoins et leurs questions». M. Delles pointe du doigt le fait que certains partis n’ont pas inscrit leur slogan sur leurs affiches aussi clairement que le DP. Ce dernier a cherché à ce que les électeurs puissent s’identifier avec le parti, qui se veut résolument «proche des gens», selon son président.
Déi Gréng: «Agréable, équitable et tourné vers l’avenir, c’est ça notre Luxembourg»
Pour le président et tête de liste dans la circonscription du Sud, , le slogan de déi Gréng exprime une «vision concrète de ce que l’on veut faire», et représente le «narratif» du parti. Pour se démarquer, ce dernier a voulu opter pour une devise qui donne une «vision positive du Luxembourg» et de son avenir, en opposition avec les partis «qui jouent sur l’incertitude», selon les mots du président. Il tient également à mettre en avant le fait que ce slogan représente un «concept cohérent»: prendre aujourd’hui les bonnes décisions pour demain sur des sujets comme la fiscalité, la famille ou encore la transition énergétique, et ainsi «mener le pays vers le succès».
CSV: «C’est l’heure du changement»
Si la traduction littérale en français du slogan du CSV est «il est temps pour une nouvelle politique», il serait plus juste de dire «c’est l’heure du changement», selon la tête de liste, , qui a choisi lui-même les slogans de campagne. L’aspect de nouveauté est important selon lui, car il défend le passage à une nouvelle politique par rapport à celle menée par la coalition, et ce sur tous les sujets. «Le changement ne peut arriver que par nous», souffle la tête de liste.
Déi Lénk: «Tout à gagner»
À travers son slogan, déi Lénk a voulu mettre en avant une sorte de «conclusion» des revendications que présente son programme. «Il reste tout à gagner», acquiesce le président du bureau de coordination du parti, . Au travers de cette devise, il souhaite «donner des perspectives aux gens» en évoquant une idée de ce que «l’avenir pourrait être» avec déi Lénk au gouvernement.
ADR: «J’aime le Luxembourg»
L’ADR a opté pour un slogan «sobre», dans la continuité de celui des législatives de 2018 (pour rappel «Är Stëmm fir Lëtzebuerg»). Le vice-président du parti, Dan Hardy, estime qu’il met bien en avant le fait que «le Luxembourg nous tient à cœur». Et écarte sa simplicité du tac au tac. «Les slogans des autres partis ne veulent pas dire grand-chose non plus…».
Piraten: «Des solutions justes pour aujourd’hui et demain»
Avec la même devise que pour les élections communales de juin, le parti Pirate a choisi un slogan qui se veut «transversal», selon le conseiller politique du parti et candidat sur la liste dans la circonscription du Centre, . Il pointe aussi du doigt la tendance générale à se focaliser sur les problèmes plutôt que sur «les solutions transposables dès aujourd’hui». Le conseiller souligne que les partis concurrents parlent de l’avenir, quand il s’agit d’aider les électeurs dès maintenant. Notamment «les plus démunis», précise-t-il. C’est pourquoi les «solutions» se veulent «justes», et ce plus particulièrement en matière de «justice sociale et fiscale».