«Le salaire seul ne suffit généralement pas pour attirer et fidéliser les talents», explique le cabinet Robert Half Luxembourg, en marge de la présentation de l’édition 2025 de son «Guide des salaires», rendu public le 26 novembre.
«Les entreprises luxembourgeoises misent donc résolument sur des avantages tels que le plan de retraite, l’assurance maladie, les primes, les jours de congé supplémentaires ou les chèques-repas», détaille le spécialiste du recrutement dans la finance.
«En outre, de plus en plus d’entreprises constatent que la flexibilité et les avantages liés au bien-être personnel (comme le droit au télétravail) ont une influence majeure sur la satisfaction et la loyauté des travailleurs», souligne le regional director Luxembourg chez Robert Half, Cédric Desmet. «Du point de vue des salariés, un package d’avantages sociaux sur mesure constitue souvent un facteur décisif dans le choix d’un employeur», en déduit-il.
La grille des salaires
Pour l’année 2025, Robert Half dévoile la grille salariale suivante dans les métiers de la finance.
«Pression» sur les augmentations
«Le taux de chômage reste faible au Luxembourg, ce qui accentue la perpétuelle ‘guerre des talents’. Les entreprises se livrent à une rude concurrence pour attirer des candidats hautement qualifiés, ce qui intensifie la pression sur les augmentations salariales. Pour renforcer leur compétitivité, les entreprises continuent d’investir dans leur numérisation. Les candidats ouverts d’esprit et compétents en informatique sont, de ce fait, de plus en plus prisés», analyse Cédric Desmet.
Cher ESG…
Le rapport 2025 de Robert Half pointe encore que «le Luxembourg continue à se profiler comme un hub du financement durable, avec une forte augmentation des fonds ESG. Cette croissance, soutenue par le règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), se traduit par une augmentation de la demande de spécialistes ESG. Les fonctions liées à la conformité ESG, aux rapports de durabilité et à l’analyse des données ont d’ailleurs le vent en poupe dans le secteur financier. Compte tenu de leur niveau de spécialisation, ces fonctions bénéficient de salaires très compétitifs», explique-t-on.
Numérisation et soft skills
De même, «la demande de compétences techniques reste élevée, notamment en raison des efforts de numérisation menés par de nombreuses entreprises. Dans le domaine de la finance et de la conformité, les employeurs attendent non seulement une expertise financière, mais aussi les certifications pertinentes et une connaissance des outils informatiques les plus récents. Les soft skills, comme la capacité d’adaptation et la communication, ont également leur importance», pointe le guide 2025.
À l’échelle internationale, Robert Half affirme que plus de quatre entreprises sur dix (42%) prévoient une embauche, l’an prochain, afin d’élargir leurs effectifs.