Le promoteur immobilier et administrateur délégué de la société Arend & C. Fischbach, , attaque devant la justice civile à la fois le parti déi Lénk, ses deux députés, et , et ses deux porte-parole, Gary Diderich et Carole Thoma. Il leur reproche conjointement ce 29 mai deux faits précis liés à la campagne des élections législatives d’octobre dernier.
Dans le programme électoral du parti, dans le chapitre consacré au logement, il était fait mention du fait que quelques grands propriétaires concentraient entre leurs mains l’essentiel du foncier du pays. Et sa société était nommément citée. Ensuite, Nico Arend estime s’être reconnu dans une des affiches électorales de la campagne dont le slogan était «Millionäre besteieren, kleng Léin entlaaschten» – ce qui se traduit par «taxer les millionnaires, réduire les bas salaires» – et sur laquelle figurait le dessin censé symbolisé un millionnaire couvant son argent d’un air béat.
![La caricature qui suscite l’ire de Nico Arend (déi Lénk)](https://assets.paperjam.lu/images/articles/nico-arend-attaque-dei-lenk-en/0.5/0.5/640/426/656092.jpg)
La caricature qui suscite l’ire de Nico Arend (déi Lénk)
Des attaques que ne s’expliquent ni le parti ni David Wagner. Concernant la citation de l’entreprise Arend & C. Fischbach dans le programme électoral, «nous avons repris une phrase que nous avons trouvée dans un rapport de l’Observatoire de l’Habitat» explique David Wagner. Quant au dessin figurant sur l’affiche électorale incriminée, «Nico Arend n’a en rien servi de modèle», indique le député. «Nous avons demandé à notre graphiste une caricature de millionnaire. On en trouve à la pelle sur Google croquant les millionnaires comme nous l’avons fait. Nico Arend est le seul à s’être reconnu sur cette affiche.»
Déi Lénk avait reçu durant la campagne électorale des législatives deux lettres d’avocats demandant le retrait de ces affiches. «Ce que nous n’avons pas fait, car pour nous, cette demande était infondée.»
Pourquoi avoir attendu six mois pour saisir la justice? Pour David Wagner, on est face à une «procédure bâillon» – «elles se multiplient ces derniers temps» – et surtout face à un coup de sang de la part de Nico Arend. «L’assignation est venue deux ou trois jours après une émission sur RTL à laquelle participaient les partis d’opposition. Marc Baum qui nous représentait était revenu sur la problématique du logement et de la concentration du foncier entre les mains de quelques promoteurs. Sans citer de noms.»
En déplacement à l’étranger pour quelques jours, Nico Arend n’était pas en mesure de répondre à nos questions au moment de la publication de cet article.