DG Group offre le 8 mai comme jour de congé à ses salariés. (Photos: DG Group. Montage: Maison Moderne)

DG Group offre le 8 mai comme jour de congé à ses salariés. (Photos: DG Group. Montage: Maison Moderne)

Pour fidéliser les talents ou en recruter de nouveaux, certaines entreprises n’hésitent pas à accorder des avantages supplémentaires à leurs salariés. Sept d’entre elles en dressent le bilan cet été pour Paperjam. DG Group offre le 8 mai à ses employés. En échange, interdiction de répondre «oui, mais…» lorsqu’il s’agit de rendre des comptes.

Les 75 salariés de DG Group () ont pu jouir d’un très long week-end, en mai dernier. Le groupe leur a offert le lundi 8 mai, en plus du férié du 9 mai qui tombait le mardi. Un pont pas comme les autres, puisqu’il ne s’applique pas qu’à 2023, l’entreprise ayant décidé que plus personne ne travaillerait le 8 mai.

Le concept: le 8 mai offert contre la fin du «oui, mais…» en réunion

«L’idée de départ, c’est qu’en réunion, il y a toujours une personne qui dit “oui, mais…”», raconte le CEO de DG Group, David Gavroy. «Pourquoi n’as-tu pas fait cela? Oui, mais…», illustre-t-il. Or, ‘je ne veux pas d’excuses, je veux des solutions. Je ne veux pas que des salariés se plaignent pendant que d’autres doivent réfléchir à leur place’. L’entreprise a donc utilisé le jeu de mots entre les quasi homophones «8 mai» et «oui mais» pour bannir à la fois la formule, avec tout ce qu’elle implique, et le jour de travail du 8 mai. Un cadeau aux employés, avec contrepartie, donc.

Combien cela coûte-t-il à l’entreprise?

Le manque à gagner «avoisine les 45.000 euros».

Qu’est-ce que cela rapporte?

«Dès qu’une personne dit “oui mais…”, il y a tout de suite quelqu’un qui lui répond “ici, il n’y a pas de oui mais”», rapporte David Gavroy. «En comité de direction, nous avons insisté pour que le message passe chez tous les managers.» Il estime donc que l’objectif, de «responsabiliser» les équipes, est atteint. «Nous voulons des intrapreneurs, pas des gens à qui on doit expliquer ce qu’ils ont à faire.»

Quel bilan en tirer?

«Cela coûte à l’entreprise, mais tout le monde a apprécié le long week-end et cela nous permet, tout au long de l’année, d’abolir le “oui mais” de façon ludique. À la fin, c’est win-win.»

Une autre dose de flexibilité, adaptée par secteur…

. Plus difficiles à appliquer dans le secteur de la construction, L’entreprise a donc réfléchi à d’autres mesures spécifiques. Par exemple, «nous allons essayer de nous organiser pour que les ouvriers puissent faire du covoiturage avec les véhicules de Comodo», ce qui n’était pas possible avant. Le déménagement du hall de stockage, pour que les salariés perdent moins de temps sur la route, est également au programme.