«Cet investissement substantiel nous mènera vers de nouveaux sommets, nous permettant d’avoir un impact encore plus important dans la transition énergétique.» Dans un communiqué seulement diffusé sur LinkedIn, le CEO de Nexxtlab, Olivier Piraux, a annoncé avoir levé de nouveaux capitaux. «Pour garantir des moyens financiers de scaler au cours des cinq prochaines années», fait-il savoir par téléphone.
Il y a un double mouvement à comprendre: il lui a fallu trouver les moyens de reprendre les 50% des parts de Powerdale, en faillite, ce qu’il a fait personnellement et avec un petit groupe d’actionnaires privés qui tiennent à sa discrétion; et il a fallu convaincre les deux nouvelles parties d’apporter encore plus pour amorcer la prochaine étape de la start-up, la mise à l’échelle. «Comme j’y crois moi-même, j’ai participé à ce tour de table», explique-t-il. Tour de table dans lequel personne n’est dilué, c’est-à-dire que Creos y a participé à hauteur de ses 50% préalables.
«Cette injection de capitaux intelligents sera un catalyseur pour nous alors que nous travaillons à accélérer la transition énergétique en permettant une interaction en temps réel. Cette injection de fonds n’est pas seulement un soutien financier. C’est un vote de confiance dans notre vision. Les fonds seront utilisés pour optimiser notre plateforme Simplify et pour alimenter nos efforts de marketing et de vente. Cela nous catapultera sur de nouveaux marchés, accélèrera le développement de produits et nous permettra d’atteindre un public plus large», avait-il écrit dans son post.
Première filiale en Allemagne
Au téléphone, il explique qu’avec le développement de l’éolien et du solaire, «il faut multiplier les interactions entre les gestionnaires de réseaux, les fournisseurs et les clients finaux. C’est ce que nous faisons avec nos solutions logicielles, en software-as-a-service. Nous avons aussi deux hardwares!» Récemment, Nexxtlab a aussi ouvert sa première filiale en Allemagne, à Hombourg en Sarre, où elle entend pousser ses pions, comme elle les pousse au Luxembourg et en Belgique, et comme elle compte les pousser aux Pays-Bas.
Toujours en recherche de développeurs et de nouveaux collaborateurs, l’équipe est déjà passée de 14 à 21 et devrait atteindre une trentaine d’employés d’ici la fin de l’année 2024. «Nous devons faire attention à ce que nous faisons et je veux bien onboarder les recrues», justifie-t-il.
Creos et Powerdale avaient annoncé leur joint-venture à 50-50 en décembre 2017 pour le début des opérations en janvier suivant. Fin 2022, la start-up avait terminé sur un résultat négatif de -146.441 euros, qui sont venus s’ajouter aux 345.400,93 euros de pertes reportées jusque-là.