Il s’agit de remonter la chaîne des participations jusqu’à parvenir à un nom, une date de naissance, une nationalité et une adresse précis. Au ministère des Finances, certains y voient un hommage à Gabriel Zucman, l’économiste honni de la place financière, et à son cadastre financier mondial qui devrait être à l’oligarchie d’aujourd’hui ce que le cadastre foncier était à la noblesse et au clergé en 1791. «La bataille est perdue, il ne sert à rien de s’énerver, il faut l’accepter», dit ainsi Serge Krancenblum, président de la Limsa, l’association des grands groupes de domiciliation, au sujet de la nouvelle directive anti-blanchiment.

Le désastre

Les hôpitaux commencent à rivaliser avec le confort de leur hébergement. Tandis que le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider (Posl), veut abolir le supplément de 66% facturé pour l’occupation d’une chambre de première classe. L’association des médecins et médecins-dentistes avait non seulement défendu le supplément au cours des négociations avec la Caisse nationale de la santé, mais demandé son augmentation à 187,5%. Une modernisation générale de la grille des tarifs des prestations médicales et leur nomenclature pourrait apporter une solution. Mais on peut douter qu’elle sera réalisée avant les prochaines élections.

Aucune solution en vue

Après le rejet d’un compromis, le front entre les enseignants, les syndicats et le ministre de l’Enseignement s’est extrêmement durci ces derniers jours. Il n’y va plus seulement du nombre d’heures prestées, mais de l’avenir de l’enseignement secondaire. Car les comités d’enseignants refusent la réforme de leur ordre d’enseignement et reprochent au ministre de vouloir imposer une refonte néolibérale de l’École. Mais l’expérience de février dernier, quand une majorité d’enseignants refusa de se prononcer en faveur d’une grève des classes terminales, montre qu’une grève n’est pas encore décidée.