Cette semaine, le Land revient notamment sur les enjeux dans la capitale à l’occasion des élections communales en octobre prochain. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Cette semaine, le Land revient notamment sur les enjeux dans la capitale à l’occasion des élections communales en octobre prochain. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

En voyant les affiches électorales du DP, on se croirait dans Groundhog day, cette comédie de Harold Ramis (1993) dans laquelle Bill Murray en reporter météo se retrouve tous les matins dans le même jour, interminablement, comme une boucle sans fin. Comme depuis le début des années 1980, voilà l’indéboulonnable Lydie Polfer avec son éternel rang de perles qui nous sourit et promet une politique «Mat Häerz a Séil fir ons Stad» («avec cœur et âme pour notre ville»). Elle avait trente ans à peine quand elle reprit le mandat de maire de la capitale de son père, Camille Polfer, et est restée au poste durant 17 ans, pour ne le quitter qu’afin de devenir ministre des Affaires étrangères et vice-Première ministre en 1999, lors du gouvernement CSV/DP de 1999 à 2004. Pour finalement revenir au Knuedler en 2013. Dans sa série d’articles sur les élections communales, le Land fait le point sur les enjeux dans la capitale – dont surtout celui de l’envie de changement.

La foi ou la vie

Pour enrayer la perte de lecteurs et de recettes publicitaires, Jean-Lou Siweck, le rédacteur en chef du Luxemburger Wort voulait transformer le quotidien conservateur en un quotidien conservateur moderne et élargir ainsi son lectorat. Mais il s’est heurté à l’opposition du CSV, qui craignait de devoir affronter les législatives déterminantes de l’année prochaine sans organe du parti. La crise de la presse et l’éviction du CSV du gouvernement avaient fragilisé la symbiose entre l’évêché et le parti chrétien. Or, puisque la maison d’édition est à nouveau bénéficiaire, elle croit pouvoir retourner à une ligne éditoriale plus partisane.

Pas d’accord sur les jugements sur accord

Lors de sa conférence de presse récente, l’Alap, l’association des avocats pénalistes, avait vivement regretté que depuis l’introduction des jugements sur accord en 2015, l’instrument fût utilisé rarement et exclusivement pour régler des affaires de fraude fiscale. Alors que les pénalistes réclament des jugements sur accord dans d’autres matières, par exemple les délits de circulation, d’autres pouvaient craindre la formation d’une justice de classes servant surtout les criminels à col blanc et autres fraudeurs du fisc en leur permettant de régler leurs soucis de manière plus discrète. Ce n’est pas vrai, expliquent les procureurs d’État de Diekirch et Luxembourg. S’il n’y a pas eu plus de jugements sur accord, ce serait aussi parce que les avocats de la défense n’auraient jusqu’à présent pas introduit de propositions rédigées selon les critères prévus par la loi.