Yapital… C’est le nom d’un nouveau service de « paiement virtuel », un porte-monnaie électronique. Le concept va être lancé en Allemagne, au départ du groupe Otto. Et c’est à Luxembourg qu’il prend racine pour cette activité. La société Yapital Financial AG vient d’être constituée, en date du 1er mars. Elle est domiciliée au 5 rue Goethe, au cœur de la capitale, dans le centre d’affaires Seedbox. Les bureaux devraient être occupés dès la semaine prochaine.
Otto est un géant allemand, un des dix plus grands groupes du pays. Au départ de la vente par correspondance qui a fait sa renommée, le groupe, basé à Hambourg, s’est diversifié, dans le commerce électronique, les services financiers… Il est présent dans 20 pays, avec plus de 120 sociétés et quelque 49.000 employés !
Affaire en cours
Trois grands segments forment l’épine dorsale de ce groupe qui ne semble pas connaître la crise. Le commerce multicanaux a donné un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros en 2010-2011, en croissance de plus de 12 %. Même succès pour les services financiers (455 millions de chiffre, + 17 %) et pour la branche services (945 millions, + 15 %).
Otto vient d’annoncer – et cela fait manifestement le buzz en Allemagne – le lancement d’un nouveau service. Yapital permettra une série d’opérations financières en ligne et via les télécommunications mobiles (les smartphones en particulier), sans avoir besoin de code PIN, d’aucune signature, d’aucune unité de logement de la carte chez le commerçant et, bien sûr, sans monnaie sonnante et trébuchante.
Yapital, qui se pose en concurrent direct de systèmes comme PayPal, doit être opérationnel l’an prochain et s’appuyer sur un partenariat technico-commercial en cours de montage.
Attraction luxembourgeoise
Luxembourg est donc sa base. Le groupe Otto était déjà actif au Grand-Duché, via la plate-forme commerciale et logistique Otto Bestellservice Luxembourg, située à Steinheim.
La société Yapital Financial AG, toute chaude encore, va prolonger l’impact. On ignore encore combien de personnes seront nécessaires à son fonctionnement. Mais c’est un exemple supplémentaire de l’attraction que le Luxembourg exerce sur les acteurs présents dans l’IT et les finances notamment. PayPal avait d’ailleurs suivi un raisonnement similaire…